Une fabrique d'aliment à la ferme très simple pour 1 700 places d’engraissement
Installé en 2015 à la tête d’un atelier naissage de 220 truies à Saint-Clet, dans les Côtes-d’Armor, Mathieu Thomas a récemment fait l’acquisition d’un second site de production qui, après transformation, lui permet désormais de produire 5 000 porcs charcutiers par an avec 1 700 places d’engraissement.
Installé en 2015 à la tête d’un atelier naissage de 220 truies à Saint-Clet, dans les Côtes-d’Armor, Mathieu Thomas a récemment fait l’acquisition d’un second site de production qui, après transformation, lui permet désormais de produire 5 000 porcs charcutiers par an avec 1 700 places d’engraissement.
Le site de Mathieu Thomas était déjà équipé d’un stockage de blé de 500 tonnes en acier vitrifié. Pour assurer une autonomie de stockage complète pour l’année, l’éleveur a décidé d’investir en 2018 dans un silo tour de 1 000 m3 et une fosse de réception. En parallèle, il a fait construire un hangar pour abriter le poumon du silo tour, et une nouvelle machine à soupe. Le maïs est broyé en direct par un broyeur situé sur la soupière. Le broyage du blé est réalisé une fois par jour. La céréale est stockée dans un silo polyester avant d’être reprise, par la même vis collectrice utilisée pour le complémentaire. « Le faible nombre de porcs présent sur le site imposait de monter un projet au moindre coût », explique Solène Launay, technicienne FAF Evel’up. L’investissement s’est monté au total à 232 000 euros, dont 45 000 euros pour la machine à soupe et le broyeur à maïs. Le coût de fabrication calculé sur cet investissement est de 22,84 €/t. Un chiffre difficile à comparer à une autre installation puisqu’il inclut l’investissement de la machine à soupe (3 €/t), mais pas celui du silo à blé existant, dont le prix était englobé dans le montant de l’achat du site. À partir de ce chiffre, Evel’up calcule un prix de revient de l’aliment charcutier reconstitué avec un complémentaire 25 % de 228 €/t sur le mois de mars 2019. En comparaison avec les prix des aliments complets charcutiers constatés dans la région, Evel’up calcule un gain pour l’éleveur de 21 €/t, soit près de 30 000 euros par an.