[Covid-19] Un télé-enseignement plutôt positif mais qui ne remplace pas le système classique
Comme l’enseignement général, pendant la crise du coronavirus, l’enseignement agricole expérimentent le télé-enseignement. Après une semaine de mise en place difficile, notamment en raison de la fracture numérique, les outils fonctionnent et la formation s’organise. La Haute-Loire paysanne a recueilli les avis de trois établissements. Retour d’expérience après un mois de confinement.
Comme l’enseignement général, pendant la crise du coronavirus, l’enseignement agricole expérimentent le télé-enseignement. Après une semaine de mise en place difficile, notamment en raison de la fracture numérique, les outils fonctionnent et la formation s’organise. La Haute-Loire paysanne a recueilli les avis de trois établissements. Retour d’expérience après un mois de confinement.

Les élèves sont confinés depuis la mi-mars et expérimentent depuis un mois le télé-enseignement. Les établissements de formation agricole, eux aussi, ont dû mettre en place cette organisation. La Haute-Loire paysanne a interrogé les trois entres du département. Retour sur cette expérience imposée par le confinement.
Zones blanches
Pour l’ISVT (l’Institut des sciences de la vie et de la terre) à Vals-près-Le-Puy, la difficulté majeure du dispositif a été la connexion. « Nous avons dû prêter quelques ordinateurs », témoigne la directrice. Zones blanches, manque de connaissances informatiques, outils pas toujours adaptés. Un démarrage difficile qui a conduit 5 à 6 % des élèves à décrocher. Pour les formations en alternance, « le maître de stage a été mis dans le circuit de contrôle du travail », précise le responsable dans le journal.
« On a dû s'adapter et au final on est agréablement surpris de la réponse par les jeunes capables de se mobiliser », ajoute la directrice.
Lire intégralité de l’article « L’expérience du télé-enseignement » dans la Haute-Loire Paysanne
Un lien fort et différent
Au lycée de Brioude-Bonnefont, après une mise en place de l’ENT (Espace numérique de travail) compliquée pour certains élèves, la directrice analyse la situation plutôt positivement. « L'ENT et les réseaux sociaux ont permis de conserver un lien fort et différent avec les élèves. L'équipe enseignante a pu constater que dans certaines classes, en l'absence d'effet de groupe, on travaillait plutôt mieux !».
Des journées portes ouvertes virtuelles
Au Lycée George Sand à Yssingeaux, la période de début de confinement s’est avérée également compliquée pour la mise en place de l’ENT. « Une vingtaine d'élèves ont subi de plein fouet la fracture numérique mais nous avons réussi à résoudre la plupart des problèmes en utilisant des smartphones », témoigne le proviseur. Peu à peu, l’organisation s’est mise en place. « Chaque enseignant a en charge le suivi de 7 à 8 élèves et les assistants d'éducation viennent en renfort pour aider les élèves en difficulté, » explique le proviseur. Le bilan du premier mois est là aussi positif. « Les élèves ont bien joué le jeu et nous avons modéré le travail donné par les enseignants via l'ENT... », assure le proviseur qui nuance cependant ses propos. « En termes d'efficacité, rien ne remplace le système d'enseignement classique ! »
Confinement oblige, les journées portes ouvertes (JPO) se sont déroulées cette année de façon virtuelle. Le site Internet et la page Facebook du lycée ont proposé 17 films pour présenter les différentes filières, les locaux, le matériel… Des JPO virtuelles qui vont se poursuivre jusqu’en septembre et qui ont déjà recueilli plus de 10 000 vues.
Plusieurs autres établissements vont organiser des portes ouvertes virtuelles. C'est le cas notamment du campus agricole de Vire dans le Calvados (http://www.tracy-vire.fr/jpo-virtuelle-2020/)