Quand un maire menace de répandre du lisier pour déloger des gens du voyage
Lundi 29 juin, en Corrèze, une installation illicite de gens du voyage sur un terrain municipal a mis le maire de Malemort très en colère. Aidé par un agriculteur, il menaçait de régler le litige en vidant une tonne à lisier pour déloger les caravanes et leurs habitants. L’intervention des gendarmes a permis de régler le litige sans en arriver à ces extrémités pour lesquelles le maire encourait des poursuites judiciaires.
Lundi 29 juin, en Corrèze, une installation illicite de gens du voyage sur un terrain municipal a mis le maire de Malemort très en colère. Aidé par un agriculteur, il menaçait de régler le litige en vidant une tonne à lisier pour déloger les caravanes et leurs habitants. L’intervention des gendarmes a permis de régler le litige sans en arriver à ces extrémités pour lesquelles le maire encourait des poursuites judiciaires.

La Corrèze. Ce département rural de moins de 250 000 habitants a été le fief électoral de deux anciens présidents, Jacques Chirac puis François Hollande. En dehors de ces épisodes, le territoire semble calme et fait rarement la Une de l’actualité. Pourtant, ce lundi 29 juin, la commune de Malemort en périphérie de Brive-La-Gaillarde s’est distinguée dans les médias.
Le fait divers s’est produit ce lundi 29 juin. Un groupe de gens du voyage s’est installé sans autorisation sur la « Plaine des jeux des Boriottes », un terrain communal abritant notamment un parcours santé, des terrains de foot et de rugby et un espace loisirs pour les enfants. Le maire, Laurent Darthou, en place depuis les élections 2020, leur demande de bien vouloir se rendre sur une aire adaptée au passage située à une quinzaine de kilomètres. Les voyageurs refusent. Le ton monte et le maire menace de faire intervenir un agriculteur avec son tracteur et une tonne à lisier. Les gendarmes, prévenus, arrivent en force et conseillent au maire de ne pas risquer de poursuites judiciaires. Discussions, négociations, médiation. Le convoi de caravanes finit par quitter les lieux pour se rendre sur le terrain proposé.
Une volonté de régler rapidement le problème
« Je ne veux surtout pas passer pour un cowboy. Mais si j'avais laissé faire, on partait sur une procédure de quinze jours. Là, en deux heures c'était réglé », commente l’élu dans La Montagne. « On a frôlé la surchauffe » assure de son côté France Bleu.
Cet incident n'est pas le premier du genre. En octobre 2019, un campement illégal avait été évacué dans des conditions similaires à Bordères-sur-Echez près de Tarbes dans les Hautes-Pyrénées. Le propriétaire du terrain, un agriculteur, menaçait de répandre du lisier pour bloquer les occupants.
Lire aussi « Expulsions des gens du voyage : nouvelles conditions à remplir par les maires » dans Editions Législatives.