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Un effaroucheur d’oiseaux intelligent en quête de financements

Galinios, start-up créée par deux jeunes ingénieurs de CentraleSupélec, cherche des partenaires financiers pour finaliser son effaroucheur d’oiseaux autonome et réactif grâce à l’intelligence artificielle.

Aurélien Amoureux et Clément Garrigue, cofondateurs de Galinios.
Aurélien Amoureux et Clément Garrigue, cofondateurs de Galinios.
© Galinios

Effaroucheur d'oiseaux : des aéroports aux agriculteurs

Avec leur start-up Galinios, Clément Garrigue et Aurélien Amoureux, deux ex-étudiants de CentraleSupélec, développent une solution pour venir en aide aux agriculteurs face aux dégâts d’oiseaux de type corvidés et pigeons. « Au départ c’était un projet étudiant plutôt orienté vers les aéroports et c’est un devenu un vrai projet entrepreneurial depuis plus de deux ans » confie Aurélien, rejoint sur le projet d'effaroucheur d'oiseaux intelligent par Clément. 

Relire : Éloignement de l’avifaune : Galinios propose un effarouchement sonore intelligent 

L’effaroucheur reconnaît la présence d’oiseaux grâce à l’intelligence artificielle

Effaroucheur d'oiseaux dans un champ

Un effaroucheur intelligent et autonome

« Notre solution consiste en une station fixée dans un champs, en total autonomie énergétique grâce à des panneaux solaires et une batterie, équipée d’une caméra avec une portée de 100 mètres à 360°C reliée à un effaroucheur d'oiseaux sonore. On voudrait proposer un dispositif à un prix abordable pour couvrir 3 hectares. Grâce aux images on détecte la présence des oiseaux et le capteur déclenche l’effaroucheur sonore si nécessaire avec une alerte à l’agriculteur », explique Clément Garrigue. 

« On fait appel à de l’intelligence artificielle pour reconnaître les oiseaux », poursuit-il.

Une solution plus acceptable que l'effaroucheur à canon

L’intérêt du système : ne déclencher l’effaroucheur sonore qu’en présence d’oiseaux, à la différence des systèmes de type canon à gaz générant un son à intervalle régulier et auxquels les oiseaux s’habituent. Une solution en théorie plus efficace et plus acceptable pour les riverains.

Lire aussi : Effaroucher les oiseaux : ce que les agriculteurs ont le droit de faire
 

On fait l'appel à l'intelligence artificielle pour reconnaître les oiseaux

Une première série de tests sur les grandes cultures de printemps

Effaroucheur d'oiseaux dans un champs de tournesol

De très bons résultats de l'effaroucheur sur les corvidés

Galinios a réalisé plusieurs tests avec un prototype d'effaroucheur d'oiseaux l’été et l’automne dernier 2022 pour continuer au printemps 2023 avec 10 machines testées en partenariat avec des instituts techniques, de la Belgique à la Drôme. 

Après ces premiers essais, « on va améliorer notre algorithme », confie Clément Garrigue. « Les premiers tests ont donné de super résultats sur l’effarouchement des corvidés. Sur les pigeons c’est plus difficile car les contrastes sont moins importants avec l’environnement. On a inclus plus d’images de pigeons dans l’algorithme » complète Aurélien Amoureux. 

La mobilisation de l'agriculteur reste essentielle

Toutefois les deux ingénieurs préviennent : aussi intelligente soit-elle « on ne pourra jamais seulement compter sur la machine, il faut que l’agriculteur, qui reçoit une alerte, se rende parfois sur la parcelle pour renforcer l’efficacité ».

Lire aussi : « Face aux oiseaux, mieux vaut combiner les modes d’effarouchement »


Galinios cherche des partenaires pour faire passer son effaroucheur d'oiseaux au stade industriel

Des essais avec un effaroucheur d'oiseaux industriel au printemps prochain

« L’objectif pour le printemps prochain est de faire des essais sur de petits volumes avec un effaroucheur d'oiseaux industriel pour valider le prototype avant de lancer en plus grande série la production. Avec un enjeu de commercialiser auprès du grand public d’ici 2 ans », explique Aurélien Amoureux, cofondateur de la start-up Galinios. 

Conquérir le marché des semences

La start-up vise dans un premier temps le marché de la production de semences (dans les grandes cultures de printemps, puis le maïs puis le maraîchage) et cherche des financements autour de 500 000 euros, auprès notamment des filières concernées.


Un effaroucheur d’oiseaux suscitant l’intérêt du monde agricole

Pour l’heure la start-up se finance en gagnant des appels d’offres, des concours de pitch. Le prix des Chambres d’agriculture au 8e concours Agreen Startup au salon de l’agriculture 2023 a ainsi permis à Galinios d’exposer gratuitement au LFDay en juin dernier. La start-up a aussi exposé à Vivatech cette année.

« Notre projet suscite de l’intérêt dans le monde agricole, nous avons également été lauréat d’une bourse de la fondation AgroParisTech. Nous cherchons des partenaires intéressés pour s’équiper et/ou cofinancer le développement du produit », confie Clément Garrigue, cofondateur de Galinios. 

 

Pour aller plus loin : 

"J’utilise un laser pour éloigner l’avifaune"

« Volatiles : combiner différents modes d’effarouchement »

« Les bruits liés aux canons effaroucheurs d’oiseaux ».

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