Fermeture de sucreries
Südzucker opposé à la cession des deux sites Saint-Louis sucre, mais la CGB persiste
Les betteraviers français souhaitaient reprendre les sucreries de Cagny et d’Eppeville menacées de fermeture. Le 15 mai, le groupe sucrier allemand Südzucker a repoussé le projet porté par la CGB. Pas de cession possible donc des deux sites de Saint-Louis sucre. Mais, la CGB persiste et va formaliser une offre de reprise de 30 M€
Les betteraviers français souhaitaient reprendre les sucreries de Cagny et d’Eppeville menacées de fermeture. Le 15 mai, le groupe sucrier allemand Südzucker a repoussé le projet porté par la CGB. Pas de cession possible donc des deux sites de Saint-Louis sucre. Mais, la CGB persiste et va formaliser une offre de reprise de 30 M€
« Notre objectif est d’empêcher la fermeture des usines », déclarait il y a quelques jours Hans Dekkers dans le journal l’Oise agricole. Hélas, le président du Syndicat betteravier de l’Oise n’aura pas été entendu. Le 15 mai, à Strasbourg, les actionnaires majoritaires de Südzucker ont fermé la porte à une cession des deux sucreries Saint-Louis Sucre vouées à la fermeture : à Cagny dans le Calvados et Eppeville dans la Somme. Le groupe allemand, numéro un mondial, prévoit de maintenir seulement deux de ses quatre sucreries en France. La CGB (représentant les betteraviers français), reçue par son homologue d’Allemagne du Sud VSZ, qui détient une participation majoritaire au capital de Südzucker, a pourtant présenté un projet de reprise. Mais Hans-Jörg Gebhard, le président de VSZ, a répondu qu'« il serait irresponsable, pour Saint Louis Sucre, de céder des sites ». Selon le communiqué, il a notamment estimé que « tout projet de reprise ne résout pas le problème de surproduction ».
Pour Hans-Jörg Gebhard, c’est donc bien la crise que connaît le secteur du sucre, notamment en Europe depuis la fin des quotas sucriers qui est à l’origine de la restructuration de Saint-Louis Sucre. Dans Libération et le journal La Croix, l’AFP rapporte les propos du président du VSZ qui estime que les sites restants, Etrépagny dans l’Eure et Roye dans la Somme « sont en mesure de traiter une partie des quantités de betteraves d’Eppeville et de Cagny ». Et il considère que le groupe sucrier doit « maintenir les capacités de stockage » des sites promis à fermeture.
La CGB va quand même envoyer une offre de reprise de 30 M€
Les négociations sont-elles dans l'impasse ? Peut-être pas. France Bleu, ce jeudi, titre « Südzucker ‘attentif’ au projet de reprise » sous forme de coopérative. Les discussions ne sont pas terminées.
Au lendemain d’une rencontre avec le groupe allemand, le président Franck Sander a dit que les participants sont « tombés d’accord pour envoyer une proposition officielle de reprise». «Les négociations continuent», d'après lui: cette offre de 30 M€ «les a fait réfléchir». Un prochain rendez-vous est prévu «d’ici trois semaines». L'offre, au nom des planteurs français, repose sur un projet de coopérative liée aux usines de Cagny (Calvados) et Eppeville (Somme).
Sur les réseaux sociaux, « les betteraves sont à l'envers ».