Sophie Berly défend ses choix d’éleveuse dans un documentaire
Le documentaire s’appelle « La Ferme de Sophie » mais il aurait pu s’appeler « Les bonheurs de Sophie ». Le court-métrage est un reportage chez Sophie Berly, une éleveuse passionnée par les vaches qui font partie de sa vie depuis son enfance. En s’installant, elle a décidé que « le veau restera avec sa mère » et que cela ne l’empêcherait pas de produire du lait. Un choix différent des préconisations traditionnelles mais qu’elle assume totalement.
Le documentaire s’appelle « La Ferme de Sophie » mais il aurait pu s’appeler « Les bonheurs de Sophie ». Le court-métrage est un reportage chez Sophie Berly, une éleveuse passionnée par les vaches qui font partie de sa vie depuis son enfance. En s’installant, elle a décidé que « le veau restera avec sa mère » et que cela ne l’empêcherait pas de produire du lait. Un choix différent des préconisations traditionnelles mais qu’elle assume totalement.
Le film est sorti en avant-première le 20 novembre 2022 dans la salle de cinéma d’Autun en Saône-et-Loire. Le petit documentaire de 14 minutes 55 s’appelle « La Ferme de Sophie ». Il donne la parole à Sophie Berly éleveuse bourguignonne, fille d'un éleveur laitier dans l'AOP Comté et passionnée de vaches depuis son enfance. Après avoir exercé des remplacements dans des fermes pendant 10 ans, elle s'est installée hors cadre familial, en décidant de sortir des schémas d’élevage traditionnels prônés par les conseillers agricoles. « Moi, j’ai pas voulu faire comme ça », dit-elle. Elle a décidé de « laisser téter le veau et prendre le surplus ». Produire du lait et des veaux sous la mère, c’est son choix et elle l’explique dans le court-métrage. Au final « les vaches sont heureuses, les veaux sont heureux et la paysanne aussi », commente-t-elle. Ce qu’elle revendique, c’est le droit d’être différente. « On peut avoir une ferme sans être comme tout le monde », affirme-t-elle. Elle parle aussi de l’abattoir mobile qui vient sur la ferme pour abattre les veaux à 7 mois. Une solution qui pour elle permet d’éviter la « souffrance des animaux ». La paysanne dévoile aussi sa façon d’être avec les animaux et sa part de sensibilité, elle évoque sa « boîte à bonheurs »…
Deux ans et demi avant d’accepter le tournage
L’éleveuse de Sully n’a pas dit oui au tournage immédiatement. C’est en sentant des changements dans le monde agricole qu’elle s’est dit « on va essayer ». Mais le cheminement a été long. « J’ai mis deux ans et demi avant d’accepter », confie-elle. La réalisatrice, Nathalie Lay, « a su y mettre du sien », reconnaît-elle, « elle a été patiente ».
Ce 26 février, il y aura de nouveau une projection au cinéma Arletty d’Autun. Le documentaire est à chaque fois projeté avec un autre film et la séance est suivie d’un débat auquel participe l'agricultrice. En novembre, le second documentaire portait sur la maltraitance animale. Ce dimanche, Sophie Berly a choisi le film « Bienveillance paysanne ». L’important au travers de ces séances est de susciter la réflexion et la discussion. Elle veut montrer que « c’est possible » et peut-être faire évoluer les regards négatifs portés sur l’élevage.
Le film est disponible auprès de la réalisatrice pour des projections en salle sans droits d’auteur.