[Salon de l'agriculture] Inauguration d'Emmanuel Macron : les 5 annonces à retenir
Le président de la République a inauguré samedi février, le salon international de l'agriculture de Paris. Emmanuel Macron y est resté 12 h 45. Plan protéines, retraites, exportations, filière sucrière : voici les annonces qui retiendront l'attention des professionnels de l'agriculture.
Le président de la République a inauguré samedi février, le salon international de l'agriculture de Paris. Emmanuel Macron y est resté 12 h 45. Plan protéines, retraites, exportations, filière sucrière : voici les annonces qui retiendront l'attention des professionnels de l'agriculture.
1 - Agriculteurs retraités: Emmanuel Macron évoque un coût de 1,1 Mrd€ pour une pension plancher
A l'occasion de sa visite au Salon de l'agriculture, le président de la République est revenu sur la demande du syndicalisme agricole d'étendre aux agriculteurs actuellement retraités le bénéfice d'une pension plancher à 85% du Smic. «Tous ceux qui rentreront dans le nouveau système, contrairement à l'ancien, ils auront une garantie de retraite minimum. Est-ce que je peux vous dire: tous les (agriculteurs) retraités d'aujourd'hui peuvent rentrer ? C'est impossible. C'est impossible, parce que c'est (un coût de) 1,1 milliard», a répondu M. Macron. Ce chiffre de 1,1 milliard correspondrait à une revalorisation des pensions des retraités actuels et de leurs conjoints, a précisé le chef de l'Etat, interrogé par l'AFP. «Si je dis ça pour les agriculteurs, qu'est-ce que je dis aux commerçants, aux artisans, aux indépendants qui sont exactement dans la même situation ?», a-t-il ajouté. «Sur le passé, je ne peux pas dire: on ne va traiter que les paysans. C'est impossible (...) il faudrait traiter tous ceux qui ont été sur d'autres systèmes pour ramener tout le monde à 85 %. A ce moment-là, le coût il est très important. C'est plusieurs dizaines de milliards d'euros.» Selon le cabinet du ministre de l'Agriculture, l'Elysée reste ouvert à une revalorisation pour les retraités actuels ; mais elle ne se ferait pas dans le cadre des projets de loi retraites en cours d'examen. Elle pourrait intervenir dans le cadre du «projet de loi de finances 2021», à condition qu'une proposition «financée» lui soit faite. Les discussions pourraient débuter en juin 2020, ajoute-t-on.
2 - Des interprofessions satisfaites d'entendre le Président parler export et compétitivité
A l'occasion de son déjeuner avec les présidents des interprofessions le 22 février, le Président de la République a largement évoqué les problématiques de compétitivité et d'export, à la satisfaction de plusieurs professionnels présents. «Il a compris nos préoccupations, rapporte Guillaume Roué, président de l'interprofession porcine. La compétitivité est placée au centre, même si les considérations environnementales sont une épée de Damoclès». Plusieurs professionnels rapportent qu'Emmanuel Macron a insisté sur le fait que d'autres pays européens étaient également sous pression sur les questions environnementales. Le président aurait évoqué des objectifs à l'export : réouvrir le marché russe, continuer la dynamique en Chine et rebondir en Afrique. Le Pacte productif a également été abordé ; le secteur agricole devrait être consulté prochainement afin de faire de propositions sur la manière dont il souhaite être soutenu, aurait annoncé le président. «Cette fois-ci, il ne nous a pas tiré les oreilles cette fois-ci», conclut en souriant Guillaume Roué, probablement en référence au discours de Rungis d'Emmanuel Macron au cours du duquel il avait été très critique des stratégies à l'export de certaines filières.
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3 - Sucre: bientôt un délégué interministériel dédié à la «sortie de crise» (syndicat)
Lors de sa rencontre au Salon de l'agriculture avec des représentants des productions grandes cultures le 22 février, le président de la République aurait annoncé le projet en cours de nommer un délégué interministériel dédié à la sortie de crise de la filière sucrière, rapporte le président de la CGB (betteraviers), Franck Sander. Emmanuel Macron aurait précisé que ce delégué aurait un accès au Premier ministre, précise-t-il. «Le président a pris conscience de la situation», se félicite le betteravier.
4 - Plan protéine : une piste de financement de 50M€ via le Green Deal (syndicat)
Lors de sa rencontre au Salon de l'agriculture avec des représentants des productions grandes cultures le 22 février, le président de la République aurait évoqué une piste de financement «hors Pac» de 50 millions d'euros pour abonder le prochain plan protéine, rapporte le président de la Fop (oléoprotéagineux), Arnaud Rousseau. Ces fonds seraient issus du Green Deal, la nouvelle politique d'investissement présentée en décembre par la Commission européenne. Emmanuel Macron aurait par ailleurs «reconnu que le travail n'avançait pas assez vite» sur ce dossier.
5 - Taxes américaines: une compensation attendue pour le printemps par les viticulteurs
Face à la décision américaine de maintenir à 25% les droits de douanes additionnels sur leurs produits, le président de la République «a pris l'engagement qu'il allait porter la demande d'un fonds de compensation auprès de l'Union européenne» dans le cadre du contentieux aéronautique américano-européen et qu'il allait «faire en sorte que d'ici le printemps ce fond de compensation puisse se mettre en place», a déclaré Jerôme Despey, viticulteur et secrétaire général de la FNSEA, syndicat agricole majoritaire, à l'issue de l'entretien de la profession avec Emmanuel Macron. «Nous avons dit au président que la viticulture subissait les représailles d'un conflit qui n'est pas le nôtre, avec un chiffre d'affaires de 300 à 400 millions d'euros de moins» pour la filière française sur le marché américain, a-t-il ajouté.
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