Restauration de la nature : les ministres de l'Environnement de l’UE parviennent à un compromis
Réunis mardi 20 juin à Luxembourg, les ministres de l’Environnement des 27 Etats membres ont eu beaucoup de difficultés à trouver une position commune sur la proposition de législation sur la restauration de la nature.
Réunis mardi 20 juin à Luxembourg, les ministres de l’Environnement des 27 Etats membres ont eu beaucoup de difficultés à trouver une position commune sur la proposition de législation sur la restauration de la nature.
La législation sur la restauration de la nature proposée par la Commission européenne en juin 2022 obligerait les Vingt-Sept à mettre en place d'ici 2030 des mesures de restauration des écosystèmes sur 20 % des terres et espace marins de l'Union européenne, puis sur l'ensemble des zones abîmées par la pollution ou l'exploitation intensive (forêts, prairies...) pour 2050.
Concrètement, dans la ligne des objectifs fixé à la COP15 Biodiversité de Montréal, chaque État devrait prendre des mesures de restauration d'ici 2030 sur au moins 30 % des écosystèmes terrestres et marins abîmés, puis 60 % d'ici 2040 et 90 % d'ici 2050, selon un communiqué du Conseil.
De nombreux assouplissements
Malgré l’opposition au texte de plusieurs Etats membres (Suède, Pays-Bas, Pologne, Autriche, Belgique notamment), le compromis a pu être adopté le mardi 20 par les ministres de l'Environnement européens. Il introduit de nombreux assouplissements par rapport à la proposition initiale de la Commission européenne pour les éléments paysagers à haute diversité dans les écosystèmes agricoles (haies, arbres...) ou la réhumidification des tourbières drainées à des fins agricoles par exemple.
Les Etats membres appelés à présenter des plans nationaux de restauration de la nature
Les Etats membres devront présenter à la Commission européenne des plans nationaux de restauration de la nature avec des mesures spécifiques pour améliorer la biodiversité des écosystèmes agricoles et de mesurer le respect de cette obligation sur la base de indicateurs (notamment les populations d’oiseaux).
Au Parlement européen, ce texte est également très discuté. Le 15 juin en commission de l’Environnement, il a échappé in extremis à un rejet en bloc que demandaient les groupes politiques de droite.
Un vote en plénière est prévu en juillet, probablement le 11 ou le 12. Des négociations interinstitutionnelles pourront alors débuter.