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Répondre aux médias : comment Limagrain et Passion Céréales s’organisent

Le groupe coopératif Limagrain et l’association Passion Céréales expliquent comment ils se sont organisés pour répondre aux sollicitations des médias afin d’expliquer les métiers des filières agricoles au grand public.

Médias
© Pixabay

Malgré l’émission Cash Investigation en juin 2019 dans laquelle Limagrain avait été pris pour cible, le groupe coopératif n’a pas fermé ses portes à la presse. « Nous avons besoin de communiquer sur le groupe, de rappeler le rôle de l’agriculture et des agriculteurs », explique Claire Planche, directrice communication et relations institutionnelles chez Limagrain. Pour autant, le groupe a renforcé son organisation pour répondre aux médias. « Nous avons un service presse groupe vers lequel remontent toutes les demandes des médias impliquant Limagrain. Nous nous engageons à répondre le plus rapidement possible. Si nous répondons oui, nous allons chercher le bon porte-parole pour incarner le sujet », explique-t-elle.

Lire aussi : Limagrain répond aux accusations de Cash investigation

Il s’agit soit d’experts en capacité de s’exprimer par exemple sur les nouvelles techniques agricoles, d’agriculteurs adhérents, de membres du comité de direction du groupe, ou du président ou des vice-présidents. Tous sont sensibilisés à la prise de parole auprès des médias. Les salariés sont « protégés de toute prise de parole non préparée », explique Claire Planche. « On leur dit qu’ils ne sont pas porte-parole du groupe et qu’ils n’ont pas de mandat pour s’exprimer au nom de l'entreprise ». Une procédure qui s’est renforcée depuis l’émission Cash Investigation.

Lire aussi : Dix conseils aux agriculteurs pour répondre aux journalistes

Philippe Dubief, président de Passion Céréales, rappelle pour sa part que répondre aux médias pour mieux expliquer les métiers de la filière fait partie de la raison d’être de l’association créée il y a seize ans. « Nous formons les acteurs de la filière surtout sur le maillon de la production (là où se portent le plus de questions). Notre mission : ouvrir les portes des fermes, parler de notre métier, rompre avec une certaine opacité », explique-t-il. Passion céréales a par ailleurs constitué un réseau d’une cinquantaine d’ambassadeurs répartis sur toute la France pour répondre aux médias. « On les forme nous-mêmes et en parallèle on fait des tutocom, une formation très courte », avance Philippe Dubief.

Lire aussi : « Il faudrait que chaque agriculteur aille voir ses proches, ses voisins et explique son métier »

Passion Céréales forme aussi les agriculteurs à recevoir du public ou à discuter avec les élus locaux. « Je ne connais pas un agriculteur pour qui les rencontres à la ferme se sont mal passées. Les gens découvrent des choses qu’ils ne connaissaient pas. Ils se rendent compte que les agriculteurs ont une technicité élevée et une appétence pour les nouvelles technologies, en général ils sont assez subjugués », souligne le président de Passion Céréales.

« Nous avons besoin de faire connaître notre métier auprès du grand, et les journalistes sont des courroies de transmission incontournables entre les deux mondes ». « Il est important de faire comprendre que les enjeux du monde agricole sont plus compliqués que les gens peuvent en percevoir. C’est très compliqué pour un journaliste généraliste, il faut accepter cette contrainte et faire attention à la simplification. Attention aux caricatures », complète Philippe Dubief.

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