Remue-ménage autour de la cage
L’élevage et la cage ne font pas bon ménage dans les médias. Les défenseurs du bien-être animal s’enferment derrière des grilles tandis que les professionnels se défendent de maltraiter leurs animaux. Entre les deux, les bêtes à plumes et à poils sont les dindons de la farce.
Cage ou pas cage ? Les défenseurs du bien-être animal disent non. Le 10 octobre, l’actrice Paméla Anderson a milité Place de la République à Paris en s’enfermant symboliquement dans une cage avec le danseur Maxime Dereymez et le député vert européen Yannick Jadot. La manifestation accompagnait le lancement d’une pétition soutenue par 130 ONG pour mettre fin à l‘élevage en cage. Intitulé End the cage age, le mouvement veut se faire entendre auprès des instances européennes. Pour être examinée par la Commission européenne, l’initiative devra recueillir un million de signatures en un an, d’au moins sept pays.
De leur côté, les éleveurs se défendent. Paul Auffray, président de la Fédération nationale porcine et éleveur de porcs depuis 30 ans, assurait ce 12 octobre sur France Inter exercer son métier sans faire subir de mauvais traitements à ses animaux. La colère était palpable contre cette vision « citadine » en dehors des réalités auxquelles sont confrontés les professionnels.
Citadins consommateurs contre agriculteurs des territoires ruraux ? Les discussions seraient-elles impossibles et la situation bloquée ? Non. Si difficiles et si animés soient-ils, ces débats font bouger les lignes. Pour preuve, l’œuf dit « alternatif », issu d’élevage en plein air, en plein développement.
Finalement, c’est sans doute les animaux eux-mêmes qu’il faudrait interroger. Mais, c'est bien connu, le jour où les volailles pourront parler, les poules auront des dents… Les dindons, pourtant, n’auraient-ils pas une certaine capacité à donner leur avis ? Réponse sur YouTube.