Quels sont les effets de la méthanisation sur la qualité de l’air et les odeurs ?
Le projet Aqametha a été lancé, notamment par Atmo France, pour étudier l’impact de la méthanisation sur la qualité de l’air et les odeurs. Les premiers résultats montrent que les concentrations en ammoniac et en hydrogène sulfuré se situent en dessous des valeurs toxicologiques de référence de l’Anses et des valeurs guides de l’Organisation mondiale de la santé.
Le projet Aqametha a été lancé, notamment par Atmo France, pour étudier l’impact de la méthanisation sur la qualité de l’air et les odeurs. Les premiers résultats montrent que les concentrations en ammoniac et en hydrogène sulfuré se situent en dessous des valeurs toxicologiques de référence de l’Anses et des valeurs guides de l’Organisation mondiale de la santé.
Lancé en 2021, le projet Aqametha vise à fournir aux acteurs de la méthanisation, de l’agriculture, aux pouvoirs publics et au grand public une vision objective de l'impact de la méthanisation sur la qualité de l'air en se concentrant sur l'exposition à l'ammoniac, à l'hydrogène sulfuré et sur les odeurs, considérés comme des indicateurs clés de ce processus et la gêne principale perçue par les riverains. L’étude a été menée près des habitations pendant deux campagnes de 14 jours, en juin et octobre 2022 et 2023, avec des échantillonneurs passifs, soit 4 semaines au total.
🌱 Projet #AQAMETHA : Depuis 2022, les AASQA de 6 régions mesurent l'impact de la méthanisation sur la qualité de l'air et les odeurs.
📢 Découvrez notre datavisualisation créée avec Esri France : https://t.co/bkeDveBmLe
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Analyse de la dispersion des odeurs
L'analyse de la dispersion des odeurs révèle qu'à proximité des installations (entre 0 et 230 mètres), l'intensité des odeurs diminue rapidement d'une forte à moyenne intensité. Au-delà de 230 mètres, la diminution de l'intensité odorante varie en fonction de l'installation : elle passe à une faible intensité entre 230 mètres et 2 300 mètres de la source. Les secteurs les plus odorants sont les stockages d’intrants solides, en particulier en présence de matières animales (fumier…), et les trémies en extérieur permettant l’alimentation du digesteur. Plus généralement, les phénomènes de fermentation et de dégradations organiques sont le plus souvent associés aux intensités odorantes les plus élevées.
Ammoniac : des niveaux plus élevés en limite de propriété décroissant rapidement avec la distance
Pour l’ammoniac, selon l’étude, les valeurs obtenues durant la période mesurée de 4 semaines sont inférieures à la valeur toxicologique de référence de l’Anses : 500 µg/m3 sur un an. La concentration moyenne, mesurée sur l’ensemble des unités en limite de propriété sur les 4 semaines est de 12,5 µg/m3, avec une concentration maximale observée sur une semaine de 78 µg/m3 sur un site. Pour les premières habitations, la concentration moyenne, mesurée sur l’ensemble des unités sur la période, est de 3,8 µg/m3, avec une concentration maximale observée sur une semaine de 25 µg/m3 sur un site.
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Hydrogène sulfuré : de faibles niveaux mesurés à la limite de la quantification
Toujours selon l’étude, pour l’hydrogène sulfuré, les valeurs obtenues durant la période mesurée de 4 semaines sont inférieures à la valeur guide sanitaire de l’Organisation mondiale de la santé : 150 µg/m3 sur 24 heures. La concentration moyenne, mesurée sur l’ensemble des unités en limite de propriété sur les 4 semaines, est de 1 µg/m3, avec une concentration maximale observée sur une semaine de 5 µg/m3 sur un site. Pour les premières habitations, la concentration moyenne, mesurée sur l’ensemble des unités sur la période, est de 0,4 µg/m3, avec une concentration maximale observée sur une semaine de 2 µg/m3 sur un site.
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Datavisualisation des résultats et préconisations à l’intention des exploitants
Pour faciliter l'accès aux données brutes provenant des campagnes olfactives et des mesures de polluants, les résultats ont été analysés et traduits visuellement à travers des graphiques pour mieux se représenter l’exposition à ces polluants. Un rapport complet d’analyse sera publié à la fin du premier semestre 2025. Il présentera le protocole, les résultats des 12 unités analysées au niveau national, et apportera des préconisations à l’intention des exploitants.