Inflation
Que contient le paquet de mesures en faveur du pouvoir d’achat ?
Ce jeudi, le projet de loi relatif au pouvoir d’achat, annoncé depuis des semaines, est présenté au Conseil des ministres par le gouvernement tout nouvellement remanié d’Elisabeth Borne. Il a pour objectif de réduire les effets de l’inflation sur les dépenses des Français.
Ce jeudi, le projet de loi relatif au pouvoir d’achat, annoncé depuis des semaines, est présenté au Conseil des ministres par le gouvernement tout nouvellement remanié d’Elisabeth Borne. Il a pour objectif de réduire les effets de l’inflation sur les dépenses des Français.
Après bien des tergiversations le chèque alimentaire devrait entrer en vigueur à la rentrée. Il se présentera sous la forme d’une aide alimentaire de 100 euros plus 50 euros par enfant à charge. Elle sera versée directement sur le compte bancaire de 9 millions de foyers en situation de précarité. Un chèque alimentaire plus qualitatif pour accéder à des produits bio, frais et locaux est aussi à l’étude. Il n’y aura en revanche pas de ristourne alimentaire de 50 %, comme l’avait proposé le ministre de l’économie Bruno Le Maire.
Instaurée le 1er avril dernier pour lutter contre la flambée des prix, la remise de 18 centimes sur le carburant va être prolongée jusqu’au 31 août. Selon Bruno Le Maire, elle pourrait même durer jusqu’à la fin d’année, en étant d’abord baissée à 12 centimes puis à 6 centimes, avant d’être arrêtée. Le ministre de l’Economie a précisé que le coût de cette mesure s’élevait à 800 millions par mois. Une autre « indemnité carburant travailleurs » pourrait également voir le jour début octobre. Elle serait versée, sous conditions de ressources, à tous ceux qui sont obligés d’utiliser leur voiture pour se rendre au travail.
Suppression de la redevance audiovisuelle
Le bouclier tarifaire qui plafonne les prix de l’électricité et du gaz est prolongé jusqu’à la fin de l’année. Il pourrait, selon Bercy, coûter 14 milliards d’euros pour l’année 2022, mais ce chiffre est susceptible de varier selon les cours de l’énergie. Quant à la prime de transport individuel défiscalisée que l'employeur peut verser au salarié, elle passera de 200 à 400 euros pour 2022 et 2023. Elle sera cumulable avec la prise en charge obligatoire de 50 % de l'abonnement aux transports en commun.
Plusieurs prestations sociales vont être revalorisées. Les pensions de retraite et d'invalidité des régimes de base vont augmenter de 4 %, tout comme le RSA, l'allocation aux adultes handicapés (AAH) et l'allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa).
La suppression de la redevance audiovisuelle est entérinée. Elle représentera un gain de 138 euros pour les ménages, soit un manque à gagner de plus de 3 milliards d'euros que l'État espère compenser auprès des diffuseurs publics.
Ces mesures devraient coûter près de 20 milliards d’euros
Les étudiants ne devraient pas être oubliés puisqu’une prolongation du ticket restaurant universitaire à un euro est fortement probable. Autres mesures envisagées : une baisse des cotisations pour les travailleurs indépendants ; le triplement du plafond de la prime exceptionnelle de pouvoir d'achat défiscalisée et désocialisée, dite prime Macron ; l’indice de référence des loyers qui va augmenter de 3,5 % va ensuite être bloqué et les APL vont être revalorisées de 3 % ; l'augmentation le 1er juillet de 3,5 % du point d'indice des fonctionnaires devrait permettre de maintenir leur pouvoir d'achat.
L’ensemble de ces mesures devraient coûter environ 20 milliards d’euros à l’Etat. Le projet de loi sera ensuite débattu à l’Assemblée.