Edition

Quand les arbres nous sont contés

Nul besoin d’être féru de botanique pour ouvrir cet ouvrage qui nous apprend des choses passionnantes sur ces plantes qui s’avèrent si différentes les unes des autres. Imaginez-vous que les plus grands arbres, des eucalyptus australiens, peuvent atteindre plus de 160 m de hauteur alors qu’une espèce de saule des montagnes ne mesure que deux centimètres ! Outre les propos purement scientifiques, de belles illustrations et de nombreuses anecdotes viennent enrichir ce livre qui se décompose en dix chapitres allant de la mythologie à l’histoire en passant par le temps ou encore la mythologie.

Les premiers hominidés ont bien évidemment compris tout le profit qu’ils pouvaient tirer des arbres qui leur servaient de refuge et encore aujourd’hui, dans le monde entier, des hommes continuent à vivre dans la forêt. Les liens qui se sont tissés entre l’être humain et l’arbre sont si indéfectibles et importants que ces plantes occupent une place essentielle dans les mythes de toutes les cultures. L’arbre porte en lui la mémoire des années passées, ce qui  l’amène à être une composante importante du rapport au temps, indique l'auteur. En examinant les cernes d’un tronc, on peut lire le climat d’une région et la chronologie de l’humanité.

Les forêts progressent en Europe

Bien sûr, l’arbre est bienfaiteur : il fournit oxygène et humidité, ombre et diversité et offre ses fruits et son bois, mais pour certains, il est effrayant de par sa stature, sa toxicité éventuelle et parce que la forêt, dans les contes et autres histoires, abrite des êtres qui terrorisent. L’arbre peut donc être menaçant, mais il est surtout aujourd’hui menacé. Les tempêtes, la sécheresse, les incendies, la déforestation, la disparition des haies sont autant de facteurs qui pèsent sur l’avenir des forêts et des arbres à l’échelle mondiale. En Europe, les forêts progressent aujourd’hui avec cependant un bémol : les espèces invasives.

Edith Montelle a choisi de clore ses écrits par une galerie de portraits de personnes ayant, de tous temps et sur tous les continents, œuvré à la préservation des arbres. Et de conclure « Sans les arbres, le miracle de la vie s’arrête. (…) Si les êtres humains ne reconnaissent pas humblement le fait qu’ils procèdent de la nature et qu’ils en font partie intégrante, leur orgueil les mènera à l’effondrement ».