Présidence française de l'UE : L'UFC-Que choisir avance ses propositions pour l'alimentaire
Alors que la France vient de prendre officiellement la présidence du Conseil de l'Union européenne, l'UFC-Que choisir rend publique sa feuille de route et avance ses propositions.
Alors que la France vient de prendre officiellement la présidence du Conseil de l'Union européenne, l'UFC-Que choisir rend publique sa feuille de route et avance ses propositions.
Près de 14 ans après avoir assuré la présidence du Conseil de l'Union européenne, la France occupe à nouveau cette fonction jusqu'au 30 juin 2022. A cette occasion, l'UFC-Que choisir rend publique sa feuille de route et appelle le président de la République "à se saisir de la politique de consommation pour faire de cette opportunité un véritable succès pour tous les Européens" et à "favoriser une consommation responsable".
L'association entend se mobiliser pour que la présidence française de l'Union européenne "fasse avancer des dossiers clés intéressant les consommateurs, notamment à l'occasion du Sommet européen des consommateurs de février".
Sur le volet agriculture et alimentation, l'association appelle à :
- promouvoir au niveau européen un étiquetage de l'origine élargi à de nouvelles catégories de produits (notamment au lait et à la viande dans les produits transformés), ainsi qu'à tous les modes de commercialisation, notamment la restauration hors foyer. L'association dénonce l'utilisation des mentions très vagues origine UE et non UE ;
- défendre le Nutri-Score pour qu'il soit choisi comme étiquetage nutritionnel officiel et obligatoire de l'Union européenne. L'association recommande de prendre appui sur les nombreuses études scientifiques et de satisfaction ; de garantir l'indépendance du comité scientifique, récemment établi dans le cadre de la nouvelle gouvernance internationale du Nutri-Score et de publier ses avis ; d'envisager l'extension de la gouvernance à d'autres pays ;
- garantir un système de sélection de l'étiquetage environnemental français équitable et transparent. L'association estime que "les fabricants doivent avoir l'obligation de communiquer les informations pertinentes sur leurs produits dans des bases de données ouvertes". L'UFC-Que choisir demande "une révision de la méthodologie envisagée pour les produits alimentaires, afin d'assurer sa cohérence avec les futurs critères français et garantir que les bons scores environnementaux français ne pourront être qualifiés d'allégations vertes trompeuses" ;
- modifier la procédure d'autorisation des produits chimiques, mettre à disposition et publier les données de composition des produits, instaurer un objectif contraignant de -50 % de l'utilisation des pesticides, mieux définir les perturbateurs endocriniens ;
- créer une police sanitaire européenne qui soit capable d'intervenir sur l'ensemble du territoire de l'Union européenne ;
- défendre la création d'un indicateur simplifié de la durabilité des poissons frais et surgelés, l'extension de cet indicateur de durabilité aux produits transformés et gérer plus durablement les zones de pêche.