Présence du loup en France : les éleveurs veulent un nouveau protocole de tirs
La préfète coordinatrice Fabienne Buccio s'est rendue à La Mure-Argens en Alpes-de-Haute-Provence le 21 juillet à la rencontre des éleveurs de moutons et de brebis touchés par des attaques de loups. Obtenir un nouveau protocole de tir est l'une des revendications majeures de la Fédération nationale ovine (FNO).
La préfète coordinatrice Fabienne Buccio s'est rendue à La Mure-Argens en Alpes-de-Haute-Provence le 21 juillet à la rencontre des éleveurs de moutons et de brebis touchés par des attaques de loups. Obtenir un nouveau protocole de tir est l'une des revendications majeures de la Fédération nationale ovine (FNO).
Sur invitation des organisations professionnelles, la préfète qui coordonne le Plan Loup depuis janvier, Fabienne Buccio, s'est rendue le 21 juillet à La Mure-Argens (Alpes-de-Haute-Provence) à la rencontre des éleveurs touchés par la prédation. Accompagnée de Jean-Paul Celet, le préfet référent sur la politique du loup, elle a rencontré une soixantaine d'éleveurs, dont Claude Font, élu de la FNO (éleveurs ovins, FNSEA).
🐺Déterminés à obtenir un plan de sauvegarde de l' #élevage, des représentants du Conseil de l' #Agriculture Française ont convié ce jour Fabienne Buccio, préfète coordinatrice du plan loup, à prendre sur site la mesure de la détresse des #éleveurs victimes des dégâts du loup. pic.twitter.com/KgR2PYP4na
— La FNSEA (@FNSEA) July 21, 2023
Renouer le dialogue
La rencontre a été initiée pour que la Préfète "puisse mesurer précisément ce que ressentent les éleveurs quand leurs troupeaux sont attaqués par les loups", indique Claude Font à nos confrères d'Actuagri. L'occasion aussi "de renouer le dialogue après le départ des représentants agricoles du Groupe national loup (GNL) début juillet, à la parution des chiffres sur la population lupine en France". L'Office français de la biodiversité (OFB) avait en effet évalué la présence du loup à 906 individus, en baisse par rapport à 2022 (921 loups).
L'objectif est que le prochain Plan Loup, qui devrait être présenté le 4 septembre, inclue l'amélioration du protocole de tir. "Il faut donner aux éleveurs et bergers les moyens de riposter, avec des moyens adaptés et avec le soutien des louvetiers. Ces derniers ont réalisé, en 2022, 72 % des prélèvements. Leur statut doit évoluer, ils doivent être mieux pris en charge par l’État, sur le plan de la formation et de l’indemnisation."
Pour un meilleur comptage des loups
Des discussions ont été engagées pour revoir la question du comptage des loups : "il faut renforcer les moyens financiers et humains pour parvenir à un comptage plus conforme à la réalité", insiste le représentant syndical, citant en exemple les conseils départementaux qui ont débloqué des moyens. Ainsi, en Haute-Savoie, des éleveurs et des chasseurs ont effectué un comptage alternatif aboutissant à "presque le double de a population estimée par l'OFB", selon Bernard Mogenet, président de la FDSEA des Savoie. Un comptage qui aurait permis de dénombrer 80 à 100 loups et de "confirmer la présence de nouvelles meutes".
Réalisé par la Fédération départementale des chasseurs, la FNSEA, les JA et des louvetiers, l'opération a été financée à hauteur de 250 000 euros par l'État et le conseil départemental. Une enveloppe qui aurait permis de "financer le matériel". Lors de ce comptage, "98 % des indices remontés ont été validés par l’OFB", ajoute le responsable syndical. L'opération a été critiquée par l'association France nature environnement (FNE) Auvergne-Rhône-Alpes qui a reproché la "débauche de moyens" pour évaluer "quelques loups supplémentaires". Le chiffre auquel l'opération a abouti n'étant pas étonnant, selon elle, puisqu'on estime que sept meutes cohabitent en Haute-Savoie, soit "une soixantaine de loups".