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Welfarm dénonce le refus de Bigard d’accepter les porcs mâles entiers

© welfarm

Dans une lettre ouverte adressée à Jean-Paul Bigard, l’association welfariste Welfarm déplore le refus du groupe d’abattage du même nom d’accepter l’élevage de porcs mâles entiers en alternative à l’arrêt de la castration. « Les marques et distributeurs que nous avons rencontrés sont, dans leur majorité, favorables aux alternatives à la castration physique des porcelets », affirme Welfarm. « Ils veulent augmenter la part de porcs non castrés dans leurs approvisionnements. Ils considèrent que c’est la solution d’avenir ». Pourtant, malgré ce positionnement, les distributeurs « n’ont pas toujours la marge de manœuvre suffisante pour agir. Au cœur du problème, ce sont les mêmes noms qui reviennent : certains abatteurs réunis au sein du syndicat Culture Viande, et plus particulièrement Bigard », déplore l'association. Welfarm cite certains transformateurs et distributeurs qu'ils ont rencontrés: "Si Bigard ne veut pas, on ne peut pas",« Bigard a du mal à croire les arguments [en faveur du mâle entier], ils restent campés sur leur position… », « Je n’ai jamais vu une position aussi butée reposant sur aussi peu d’arguments. Ils [Bigard] sont posés là comme une moule sur un rocher, ils sont sûrs d’eux sur tout ».

Welfarm souligne que ce positionnement risque d’entraver les engagements publics de salaisonniers comme Fleury-Michon et Herta d’augmenter leurs approvisionnements en viandes issues de porcs mâles entiers.  « Herta a dû renoncer au mâle entier dans sa démarche « Engagé et Bon » en raison de la pression exercée par son fournisseur Socopa (groupe Bigard) », affirme l’association. « Fleury Michon ambitionne notamment d’atteindre 100% de mâle entier sur sa filière propre, qui représente une quarantaine d’éleveurs en partenariat avec le groupe Avril. Mais le rachat des abattoirs du groupe Avril par le groupe Bigard pourrait bien remettre en cause cette démarche de progrès… »

L’association rappelle que les consommateurs sont également favorables à l’immunocastration, lorsque les informations sont mises à leur disposition (1). Elle souligne aussi que la Fédération française des industriels charcutiers traiteurs (FICT) soutient la solution du mâle vacciné pour les productions en salaisons sèches.

(1) L’acceptabilité de l’immunocastration par les consommateurs, sous réserve d’une explication du procédé, a été révélée en 2020 par une étude menée par le réseau de chercheurs européens Ipema auprès de 4 300 consommateurs.

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