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Une biosécurité renforcée dans un site accueillant

Chez Laurent Dartois, sélectionneur multiplicateur dans les Côtes-d’Armor, l’aménagement et le soin des abords permettent de répondre aux exigences de maîtrise sanitaire, tout en contribuant à l’image de marque de l’élevage.

Au lieu-dit Beau Chêne, rien ne laisse deviner qu’au bout d’une allée bordée d’arbres et de rhododendrons parfaitement alignés se trouve un élevage de 1200 truies. Avec quatre maisons familiales à moins de 100 mètres, le site entouré de verdure se trouve à proximité de chemins de randonnées, en bordure de la vallée de la Rance. Pour autant, il faut montrer patte blanche pour accéder au site sous haute protection sanitaire, entouré d’une clôture et de portails ouverts par badge. Laurent Dartois a repris, puis agrandi, l’élevage de sélection créé par ses parents, Aline et Guy Dartois, à Guitté. Il est aujourd’hui sélectionneur et multiplicateur des races Large White et Landrace, avec son partenaire génétique Axiom. Il commercialise également des reproducteurs à l’étranger. Entièrement sous air filtré, l’élevage est réparti sur deux sites, celui-ci comprenant l’ensemble du naissage et l’engraissement des GGP. En plus de la vente de reproducteurs et de leur transport sous air filtré, Laurent Dartois est également présent sur deux autres réseaux de vente : la production de porcs sous cahiers des charges label rouge et Porc sans antibiotique avec Kermené. Il est aussi élevage Référent visite du distributeur Leclerc. Toutes ces raisons l’amènent à recevoir régulièrement des clients ou visiteurs sur l’élevage. « Comme ils ne peuvent pas rentrer dans les bâtiments pour des raisons de biosécurité, leur perception de l’élevage est liée à ce qu’ils voient de l’extérieur. Accueillir sur un site beau, propre et sécurisé, contribue à notre image de marque », explique Laurent Dartois.

Une uniformité des couleurs des bâtiments

Ce sont les parents de Laurent Dartois qui ont très tôt planté des arbres et aménagé des massifs et pelouses. D’abord pour leur cadre de vie, leur habitation se trouvant juste à côté. Ils ont d’ailleurs reçu le premier prix du concours 2012 Fermes et Paysages organisé par la chambre d’agriculture de Bretagne. Les quelque 1000 mètres de plantations sont répartis sur tout le pourtour mais peu dans l’enceinte de l’exploitation : grandes haies de chênes ou bocagères pour casser les perspectives des bâtiments, massifs de fleurs côté jardin, et arbres isolés et haies fleuries à l’entrée de l’élevage.

Pour améliorer l’insertion paysagère des bâtiments, tous les bardages autrefois verts et beiges ont été remplacés en 2011 par une couleur gris anthracite de façon à avoir un ensemble plus uniforme. Le bâtiment gestantes construit en 2016 est conçu avec des matériaux recyclables (panneaux PVC, charpente). « Sa couleur terre se fond mieux dans le paysage. »

Des aménagements facilitant les barrières sanitaires

Cette même année, le site a été délimité par une clôture de 800 mètres. « Cela permet de mieux maîtriser les entrées et sorties de véhicules mais aussi d’empêcher l’introduction de nuisibles (renard, sanglier…). » Seuls les salariés et quelques intervenants réguliers (vétérinaire, technicien…) disposent d’un badge d’accès. À l’entrée, des panneaux signalétiques indiquent les sens de circulation. Les chemins sont entièrement bitumés, ce qui limite par ailleurs leur entretien. L’éleveur améliore sans cesse la biosécurité sur l’élevage. Il est en train de revoir les conditions d’accueil de ses salariés. En plus d’un nouveau local de douches, il vient d’installer un chalet en bois à l’extérieur du site et a prévu d’y aménager un parking. « Les salariés pourront se garer à l’extérieur, passeront par le chalet pour changer de chaussures puis accéderont au site. »

L’insertion paysagère profite également aux salariés, « sensibles à travailler dans un environnement accueillant et propre. » Depuis longtemps, leur pause déjeuner se fait dans un grand chalet en bois, situé dans la propriété des parents de Laurent au milieu de la pelouse et face à un beau massif.

L’EARL Dartois en images

Les barrières extérieures de biosécurité imposées par le statut d’élevage de sélection se concilient avec une belle insertion paysagère.

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