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Sécurité alimentaire : L’UE contrainte de réagir face au contexte en mer Noire

Sébastien Abis, chercheur à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), explique en quoi la situation en Ukraine a permis de rappeler la fragilité de la sécurité alimentaire mondiale et la nécessité d’observer plus de proactivité en Europe face à cet enjeu. 

La sécurité alimentaire mondiale est sans conteste un sujet capital dans un contexte d’essor démographique et de renforcement des interdépendances sur le plan alimentaire. 

En effet, le dérèglement climatique contraint de plus en plus la production dans certaines zones du globe, accroissant ainsi leur dépendance aux importations. 

L’Ukraine s’est imposée sur la scène internationale en matière de production agricole. Premier exportateur mondial de tournesol et quatrième en blé en 2021, elle est aujourd’hui une superpuissance agricole développée sur le modèle russe. Le déclenchement de la guerre en février 2022 a fragilisé le commerce des grains, privant les marchés mondiaux des céréales ukrainiennes. 

Elle a ainsi créé un déficit de blé à l’origine d’une envolée des cours et d’une fragilisation des pays les plus dépendants. Cette remise en question de la sécurité alimentaire a contraint l’Europe à réagir. Parmi ses actions on peut citer l’établissement de lignes de solidarité terrestres, qui ont permis à l’Ukraine de poursuivre ses exportations par voies alternatives. Sébastien Abis évoque aussi ses efforts à l’international visant à « limiter les chocs commerciaux, contenir les mesures protectionnistes et aider les pays les plus vulnérables dans l’objectif de réduire les risques alimentaires mondiaux ».

Léa Dulon, lea.dulon@Ifip.asso.fr

Côté biblio

Pourquoi l’Ukraine révèle plusieurs débats stratégiques sur l’agriculture, Sébastien Abis, 2023. Revue Défense Nationale, 859 (4), p. 54-59. (defnat.com)

La sécurité alimentaire, un enjeu géopolitique

Léa Dulon, Ifip-Institut du porc

 

 

La non-reconduction de l’accord céréalier en juillet 2023 a ravivé les tensions entre l’Ukraine et la Russie, avec un effet plus modéré qu’attendu sur les marchés par rapport à 2022. L’Ukraine a rapidement et efficacement mis en place des alternatives pour exporter ses céréales, et la Russie, grâce à ses récoltes exceptionnelles, est désormais considérée comme un acteur fiable. 

Finalement, ce n’est pas tant l’offre globale en produits agricoles qui affecte la disponibilité localement, mais plutôt le jeu des acteurs commerciaux, qu’ils soient exportateurs ou importateurs. Si la Russie assure plus d’un quart des exportations de blé, la politique de stockage en Chine est aussi un sujet quand on sait que 54 % du stock mondial de blé est détenu par le géant asiatique. Les décisions prises par ces acteurs majeurs sont lourdes d’impacts. En jouant sur l’offre elles affectent directement l’accès aux produits alimentaires de base.

 

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