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Salariés des élevages porcins américains : une santé à protéger

Dans les élevages porcins du Missouri, les salariés migrants manquent d’informations et de moyens pour protéger leur santé. Des chercheurs de l’Université du Nebraska ont interrogé 40 salariés d’élevage porcin d’origine latine sur leurs conditions de travail et leur santé. Un tiers d’entre eux s’étaient déjà blessés au travail. Pour l’essentiel, ces blessures étaient liées à la manipulation des animaux (fracture, entorse, auto-injection). Dans 40 % des cas, ces blessures avaient nécessité un arrêt de travail. 28 % des salariés interrogés souffraient de problèmes de santé liés au travail. Ces problèmes étaient majoritairement de type musculaire et respiratoire. Un nombre important souffrait de nausées, migraines et irritation des yeux. 43 % d’entre eux considéraient que leur santé était moyenne ou mauvaise.

Cette enquête concerne une population spécifique : des salariés immigrés (légalement ou non), avec une maîtrise limitée de la langue anglaise, et un faible accès aux soins. Ainsi, seulement la moitié disposait d’une couverture santé. Le temps de travail moyen était de 53 heures par semaine, avec un maximum à 90 heures. Les chercheurs ayant réalisé l’enquête insistent sur les mesures de prévention à mettre en place pour améliorer la santé : bien former les salariés sur la manipulation des animaux, et leur fournir des équipements de protection respiratoire. L’information des salariés sur les risques professionnels est également nécessaire, en prenant en compte leur niveau scolaire et leur maîtrise de la langue.

Source : Ramos A.K., Fuentes A., Carvajal-Suarez M., 2018. Self-reported occupational injuries and perceived occupational heath problems among latino immigrant swine confinement workers in Missouri. Journal of Environmental and Public Health, 2018, 8p.

Avis d’experte 

Caroline Depoudent, chambres d’agriculture de Bretagne

"Prévenir plutôt que guérir"

"Temps de travail très élevé, main-d’œuvre précaire… A priori, les élevages décrits dans l’article ressemblent peu aux nôtres. Cependant, la prévention passe par les mêmes actions. Premièrement, faire en sorte que les bâtiments offrent des conditions de vie correctes aux animaux et aux personnes qui y travaillent. Un certain nombre de symptômes évoqués dans l’article mettent en évidence une qualité de l’air très dégradée dans les élevages étudiés. Deuxièmement, former à la manipulation des animaux. Dans cet échantillon comme en France, l’animal est la première source de blessures. Savoir travailler la relation à l’animal est indispensable pour limiter les accidents et le stress. Enfin, proposer et faire porter des équipements de protection contre les risques qui ne peuvent être réduits à la source. Une nécessité pour garder une équipe en bonne santé, et respecter la loi."

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