Porte ouverte Crécom : « Prendre des risques à la place des éleveurs »
Les Chambres d’agriculture de Bretagne organisaient une visite de leur station expérimentale de Crécom les 9 et 10 décembre dernier. Une occasion pour ses dirigeants de réaffirmer son rôle et pour l’équipe d’ingénieurs de présenter les résultats de leurs travaux.
Les Chambres d’agriculture de Bretagne organisaient une visite de leur station expérimentale de Crécom les 9 et 10 décembre dernier. Une occasion pour ses dirigeants de réaffirmer son rôle et pour l’équipe d’ingénieurs de présenter les résultats de leurs travaux.
« À Crécom, les ingénieurs testent les différents systèmes de production de demain en prenant les risques en lieu et place des éleveurs », soulignait Thierry Marchal, président du groupe de travail porc des Chambres d’agriculture de Bretagne, lors de la porte ouverte de la station les 9 et 10 novembre derniers. « Notre mission est d’apporter des résultats objectifs sur des pratiques et des équipements en toute objectivité », précise Marie-Laurence Grannec, la responsable de l’équipe porc R & D. « Nous ne nous interdisons rien. Nous devons être une force de proposition et d’imagination. » Pour cela, la station avait été refaite à neuf en 2005, avec la création de deux ateliers indépendants de 57 truies chacun, l’un sur caillebotis, l’autre sur paille. Depuis, de nouveaux équipements ont été installés, tels qu’un nouveau système de chauffage en post-sevrage et des maternités libertés. « Après les enjeux environnementaux des années 90 et les systèmes d’élevage des années 2000, nous travaillons aujourd’hui sur les enjeux sociétaux. » Une réflexion est actuellement engagée sur la construction d’un nouveau bâtiment alternatif de 120 places de post-sevrage et 240 places d’engraissement. « Il ne s’agit pas de concevoir un bâtiment type à reproduire ensuite chez les éleveurs », met en garde Claire Walbecque, ingénieure en charge de ce projet. « Notre objectif est de concevoir un outil expérimental permettant d’acquérir des références technico-économiques sur des solutions qui peuvent répondre à trois enjeux : le bien-être animal, la santé animale et l’acceptabilité sociétale. » La demande du permis de construire est prévue pour 2022.