L’Ifip en appui des éleveurs de porcs guyanais
L’Institut technique du porc a réalisé sur trois ans (2019-2022) un état des lieux des pratiques et des agents pathogènes présents dans dix élevages de porcs guyanais en collaboration avec la coopérative locale Scebog et Labocea, afin de proposer aux éleveurs des pistes d’amélioration. Cette enquête a permis de révéler la présence de nombreux parasites, bactéries et virus pathogènes sur les animaux : ce sont sensiblement les mêmes qu’en métropole. Cependant la Guyane française est indemne de SDRP et certains élevages étaient séronégatifs vis-à-vis de Mycoplasma hyopneumoniae au moment des prélèvements. L’Ifip a proposé des mesures correctives aux éleveurs : plans de vaccination et de vermifugation, bonnes pratiques d’hygiène et de biosécurité entre autres.
Des élevages de très petite taille
La viande de porc est une denrée très demandée sur le marché guyanais mais seuls 15 % des besoins sont couverts par la production locale. Outre le faible nombre d’élevages (environ 340) et leur faible taille (1 à 2 truies en moyenne), cet approvisionnement est fortement impacté par des mortalités fréquentes chez les porcs en croissance (taux de pertes estimé à 30 % en post-sevrage et en engraissement) et par une faible productivité des truies. Le système d’équarrissage est inexistant en Guyane. La plupart des cadavres sont donc enfouis. La qualité de l’eau est souvent non maîtrisée : les analyses d’eau sont rares et les procédés de potabilisation de l’eau de boisson non utilisés. L’eau provient parfois d’une rivière ou d’un étang. Les mesures préconisées par l’Ifip feront l’objet d’une réévaluation trois et six mois après leur mise en place.