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La concentration des abattages de porcs bretons se poursuit

Selon les données Uniporc Ouest analysées par la Chambre d’agriculture de Bretagne, la part de Cooperl dans les abattages de la région augmente.

En 2019, plus de 13,5 millions de porcs ont été abattus en Bretagne L’activité d’abattage est aux mains de quelques groupes situés aux premières positions nationales. En pôle position, la coopérative Cooperl Arc Atlantique voit le nombre de ses porcs abattus augmenter en 2019 par rapport à 2018, aussi bien sur les deux sites bretons de Lamballe et Montfort-sur-Meu (+3,3 %, soit plus de 130 000 porcs supplémentaires) que sur celui de Saint-Maixent (Nouvelle-Aquitaine). Viennent ensuite, avec un nombre de porcs en diminution (-1,5 %, soit 38 000 animaux de moins), les unités Agromousquetaires du groupe Intermarché, soit Josselin Porc Abattages à Josselin (Morbihan), Société Briécoise d’Abattage à Briec (Finistère) et Gatines Viande à la Guerche-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine). Ce dernier fait actuellement l’objet d’une refonte de sa chaîne d’abattage. À la troisième place, le groupe Jean Floc’h qui dispose de deux outils d’abattage à Locminé et Loudéac, progresse de 1,8 %. Ensuite Kermené (Le Mené) du groupe Leclerc, qui dispose d’un seul site d’abattage multiespèce, baisse en activité cette année. En cinquième place, le groupe privé Bigard qui détient en Bretagne les seuls abattoirs de porcs spécialisés situés dans le Finistère (Chateauneuf-du-Faou et Quimperlé) voit ses volumes d’abattage diminuer de 1,1 %, soit 20 700 porcs de moins. Cette baisse d’activité du groupe en Bretagne est compensée par un développement des outils hors Bretagne, principalement celui d’Évron (Pays de la Loire) qui a bénéficié de l’arrêt de l’activité en 2018 de l’abattoir AIM à Sainte-Cécile dans la Manche. En fin d’année 2019, un groupe d’entrepreneurs de l’Ouest a annoncé la reprise de l’abattoir AIM, avec une prévision de redémarrage de l’activité courant 2020.

Une hausse de l’activité globale

Sur les 10 premiers mois de 2019, selon Agreste-Draaf Bretagne, l’activité des abattages bretons augmente légèrement de 1,02 % par rapport à la même période de 2018. Malgré cette évolution, l’activité d’abattage resterait inférieure de près de 400 000 têtes à ceux de l’année 2008, année pour laquelle les abattages de porcs ont été les plus élevés en Bretagne. Du fait d’un alourdissement des carcasses, la progression des tonnages sur un an est par contre plus sensible (+1,6 %).

Sur une dizaine d’années, les dynamiques d’abattage des sites localisés en Bretagne sont différentes selon les groupes, avec une tendance baissière seulement pour le groupe Bigard qui perd 75 000 porcs depuis 2010. Sur la même période, trois groupes progressent chacun de plus de 250 000 porcs : Kermené, Abéra et Jean Floc’h. Pour ce dernier, la reprise d’activité observée depuis 2014 se confirme cette année avec des volumes en 2019 supérieurs de 30 % (+540 000 porcs) à ceux de 2013. Kermené, en revanche, voit ses volumes diminuer pour la quatrième année consécutive et retrouve un volume identique à celui de 2014. Agromousquetaires repart à la baisse, avec une activité inférieure de 260 000 porcs à celle de 2014, année de reprise de Gad à Josselin. Avec la reprise observée depuis deux ans, le groupe Cooperl se rapproche de son activité maximale atteinte en Bretagne en 2015.

Une hiérarchie des groupes différente au niveau national

En France, la hausse des abattages atteint 0,3 % (sur 11 mois) en nombre de têtes. Comme au niveau régional, la Cooperl Arc Atlantique confirme sa première place avec près de 21 % des abattages français de porcs. Par contre, le groupe Bigard, qui dispose de cinq outils hors Bretagne, remonte à la deuxième place nationale, avec près de 18 % de l’activité française. Le nombre de porcs abattus est proche de la stabilité, grâce au dynamisme de son outil situé à Evron (Pays de Loire) et dans une moindre mesure de celui de Celles en Nouvelle-Aquitaine. Ces outils situés hors Bretagne abattent près de 2,6 millions de porcs, soit plus que ses volumes bretons, avec une évolution positive en 2019 par rapport à 2018. Vient ensuite la filiale Agromousquetaires du groupe Intermarché avec un peu moins de 11 %. Les cinq premiers groupes nationaux totalisent plus des deux tiers de l’abattage de porcs en France.

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