« Je souhaite transmettre en installant des jeunes », explique Guy Corbel, éleveur de porcs
Guy Corbel s’est donné cinq ans pour préparer la transmission de son exploitation avec l’objectif de favoriser l’installation d’un ou deux jeunes, en maintenant un outil viable et fonctionnel.
Guy Corbel s’est donné cinq ans pour préparer la transmission de son exploitation avec l’objectif de favoriser l’installation d’un ou deux jeunes, en maintenant un outil viable et fonctionnel.
Âgé de 60 ans, Guy Corbel se prépare depuis trois ans à la transmission de son exploitation, qu’il envisage d’ici deux ans. Installé depuis 1985 à Trémeur, dans les Côtes-d’Armor, il est à la tête d’une exploitation répartie sur deux sites, l’un comprenant l’élevage de porcs naisseur-engraisseur de 210 truies, le second à 3 kilomètres composé d’un bâtiment d’engraissement ainsi qu’un élevage de poules pondeuses label rouge. Il dispose d’une superficie agricole de 130 hectares dont un bloc séparé de 20 hectares.
Depuis quelques mois, l’exploitation est inscrite dans sa globalité sur le répertoire départ installation de la Chambre d’agriculture. Mais cela pourrait évoluer si besoin vers une offre en blocs séparés. « Avoir des sites séparés peut être un atout car l’exploitation devient fractionnable, estime-t-il. Je ne m’interdis rien en termes de modalité de transmission. »
Un élevage en état d’être transmis
L’éleveur a déjà eu quelques contacts avec des candidats à l’installation, dont un couple intéressé par l’ensemble de l’exploitation. Vient maintenant la phase d’estimation chiffrée avec son centre de gestion pour aboutir à un juste compromis, sachant que la volonté de l’éleveur est d’installer un ou deux jeunes plutôt qu’une reprise pour agrandir une exploitation existante.
Dans cet objectif, il a veillé à maintenir ses bâtiments en bon état, afin d’avoir un outil viable et fonctionnel dès la transmission : cohérence entre bâtiments, automatisation, aménagement de biosécurité…
L’éleveur qui a deux salariés est très attentif aux conditions de travail. Ses derniers investissements ont été réfléchis dans l’optique de la transmission. C’est le cas du tracker photovoltaïque installé en 2020 produisant 40 000 kWh par an. « En fournissant un tiers de la consommation de l’élevage, il améliore son autonomie énergétique. » Sur le plan environnemental, la fosse à lisier a été couverte il y a 7 ans, contribuant à maintenir de bonnes relations avec le voisinage.