Aller au contenu principal

Bien choisir le régime fiscal d’une location

Lors d’une acquisition immobilière à but locatif, l’investisseur peut choisir la location en vide ou meublée. Il doit tenir compte de la fiscalité qui s’appliquera.

Jonathan Paul, conseiller gestion de patrimoine, Cerfrance Côtes-d’Armor

L’achat d’un bien immobilier permet de se constituer un patrimoine en bénéficiant de revenus complémentaires. Lorsque ce bien ne bénéficie d’aucun dispositif fiscal, le propriétaire bailleur a la liberté de modifier le type de location du logement. Il est cependant important d’en mesurer les avantages et inconvénients ainsi que les risques fiscaux.

La location vide

Les revenus tirés de locations en vide sont soumis à la catégorie des revenus fonciers au titre de l’impôt sur le revenu ainsi qu’aux prélèvements sociaux. Le résultat imposable est déterminé soit par le régime simplifié d’imposition (micro-foncier), soit par le régime réel.

Lorsque les recettes brutes sont inférieures à 15 000 €, le contribuable peut bénéficier du régime micro-foncier qui n’impose que 70 % des recettes. Toutefois, ce régime d’imposition ne peut s’appliquer dans certaines situations, par exemple pour un immeuble bénéficiant d’un dispositif fiscal de type Périssol, Robien ou Borloo.

Le régime réel permet au contribuable de déduire de ses loyers le montant de certaines charges réelles. Les dépenses pouvant être prises en considération sont régies par l’article 31 i du Code général des impôts. Les dépenses de construction, de reconstruction, d’agrandissement ne peuvent être admises en déduction.

Lorsque le montant des dépenses est supérieur aux loyers, on constate un déficit foncier. Celui-ci, résultant de dépenses autres que les intérêts d’emprunts, s’impute sur le revenu global dans la limite annuelle de 10 700 €. La fraction supérieure à ce montant est imputable sur les revenus fonciers des dix années suivantes.

La location meublée

La loi Alur du 24 mars 2014 est venue encadrer la location meublée. Un décret du 31 juillet 2015 fixe la liste des éléments de mobilier nécessaire à la location meublée. Les revenus issus de ces locations sont déterminés et imposés selon les règles des Bénéfices industriels et commerciaux ainsi qu’aux prélèvements sociaux. Le contribuable bénéfice de deux options d’imposition : le régime « micro-BIC » ou le régime réel.

Le régime « micro-BIC » consiste à appliquer un abattement de 50 % sur les recettes brutes des locations. Ce dispositif est applicable uniquement aux recettes brutes inférieures à 32 900 € hors TVA. Cet abattement peut monter jusqu’à 71 % pour les meublés de tourisme.

Le régime réel permet la déduction de toutes les charges afférentes au bien ainsi que des amortissements du bien et de ses équipements. Les déficits constatés par les loueurs meublés non professionnels ne sont imputables que sur les bénéfices de même nature réalisés au cours de la même année et des dix années suivantes. Les amortissements non imputés sont quant à eux illimités dans le temps.

Les plus-values

Que la location soit vide ou meublée non professionnelle, le contribuable est imposé selon les règles des plus-values immobilières des particuliers. Ce régime des plus-values permet une exonération totale au bout de trente ans.

Les plus lus

Attention : mention "archives" obligatoire. Transport des porcs / Porcins en bétaillère / Déchargement des porcs pour l'abattoir / animaux dans un camion
Les abattoirs bretons en catégorie poids lourd
L’aval de la filière porcine bretonne est à l’image de son amont : dense et dominant en France. La région recense ainsi les…
bâtiment porc naisseur-engraisseur vue extérieure
Des exploitations porcines plus grandes et plus spécialisées en Bretagne
Avec une baisse de 30 % du nombre d’élevages de porcs en dix ans, la production bretonne s’est concentrée avec des élevages…
Bertrand Houzé et son fils, Pierre-Louis. «Le choix d’investir dans des cases liberté est devenu une évidence depuis trois-quatre ans.»
« Nous gagnons plus d’une heure par jour avec notre nouvelle maternité pour truies en liberté »

Magalie et Bertrand Houzé ont investi dans deux salles de maternité de 30 places chacune. Avec des cases permettant de libérer…

Les huit structures de commercialisation de porcs en Bretagne
Les groupements de producteurs, pivots de la production porcine bretonne
En Bretagne, la commercialisation des porcs charcutiers par les groupements de producteurs est la règle. Les huit organisations…
Béatrice Eon de Chezelles, experte des filières animales au Crédit agricole. «Certaines coopératives entrent au capital en haut de bilan lors d’une installation en ...
Installation en porc : le portage de capital en débat

En marge de l’assemblée générale du Comité région porcin de Bretagne, un débat sur le portage de capital dans le cadre d’une…

Philippe Bizien, président de l'Inaporc. «Nous avons voulu donner une trajectoire sur plusieurs années à l’ensemble de la filière porcine française.»
L’interprofession Inaporc trace la route du porc français pour les dix prochaines années
L’interprofession porcine a présenté sa démarche de responsabilité sociétale déclinée en cinq points lors de son assemblée…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Porc
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Filière Porcine
Newsletter COT’Hebdo Porc (tendances et cotations de la semaine)