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« Avec les caméras, je suis prévenu en cas d’intrusion dans mon élevage de porcs »

Pour surveiller son élevage porcin, Patrice Aoustin a installé un dispositif de vidéoprotection. Des caméras intelligentes et des filtres d’alerte paramétrés selon ses besoins assurent un suivi efficace.

Patrice Aoustin, éleveur à Mézière-sur-Couesnon, a fait installer la vidéosurveillance pour gagner en tranquillité d'esprit.
Patrice Aoustin, éleveur à Mézière-sur-Couesnon, a fait installer la vidéosurveillance pour gagner en tranquillité d'esprit.
© Cécile Julien

« Mon élevage de 550 truies naisseur-engraisseur a deux sites d’engraissement. J’habite à 25 km, mon salarié le plus proche à 7 ou 8 km. Nous avons déjà été victimes d’un vol. C’était du petit matériel, mais il y en a quand même eu pour quelques milliers d’euros », retrace Patrice Aoustin, éleveur à Mézières-sur-Couesnon (Ille-et-Vilaine). 

Lire aussi : Caméras de sécurité : Une vidéoprotection adaptée à l’agriculture

Pour protéger son exploitation des vols, mais aussi des intrusions de personnes malveillantes, Patrice Aoustin a donc installé un système de vidéosurveillance Actifarm avec la société TLB/Groupama. « J’ai choisi un système avec des caméras intelligentes, car je veux que mon élevage soit surveillé, mais pas être dérangé sans cesse par des alertes intempestives, par exemple, par le passage d’une araignée devant la caméra, poursuit l’éleveur. J’ai besoin d’un système de vidéosurveillance fiable et efficace. »

Lire aussi : Consulter la gendarmerie pour sécuriser son exploitation agricole

Une détection intelligente des intrusions

Le service technique TLB/Groupama et l’éleveur ont déterminé ensemble les emplacements les plus pertinents où positionner les caméras. Cinq caméras ont été installées : quatre filmant dehors, notamment le portail d’entrée et une entrée secondaire, près d’une route, et une cinquième à l’intérieur, au niveau du sas qui permet d’accéder aux différents bâtiments. Les caméras ont été paramétrées sur des horaires, mais aussi sur ce qu’elles doivent détecter. « Le système de détection s’appuie sur l’intelligence artificielle pour que les caméras apprennent à reconnaître ce qu’elles détectent et, donc, à prévenir à bon escient », explique Christophe Collin, directeur de TLB/Groupama. « En plus des véhicules et des humains, j’ai demandé que les caméras détectent des intrusions de gibiers, précise Patrice Aoustin. Si jamais des sangliers s’approchent, je veux le savoir pour renforcer mon protocole de biosécurité. »

 

 
En plus des caméras en extérieur, une a été positionnée dans le sas d'accès afin de surveiller d'éventuelles intrusions.
En plus des caméras en extérieur, une a été positionnée dans le sas d'accès afin de surveiller d'éventuelles intrusions. © Cécile Julien

Pour sécuriser l’installation face aux hackers, le stockage des images se fait sur un disque dur à la ferme et la connexion est filaire, avec des fils passés dans des gaines qui ne peuvent pas être coupés pour neutraliser la surveillance.

Pour l’envoi et le stockage des données, il est nécessaire d’avoir un réseau internet suffisant et stable. « Souvent, comme ici, la solution passe par l’installation d’une box 4G multi-opérateurs, qui garantit l’accès à internet en cas de panne ou de dysfonctionnement technique », précise Christophe Collin. C’est par le biais d’une application sur son smartphone que l’éleveur reçoit des alertes en cas d’intrusion et peut se connecter aux caméras. « Je suis plus serein, apprécie Patrice Aoustin, en cas de problème sur l’élevage, je serai prévenu et je pourrai intervenir. »

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