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Pistolets drogueurs connectés : des ajustements restent nécessaires

Le pistolet drogueur connecté de marque Tipari® associé au convoyeur de la même marque permet une économie de 25 % de produit.
Le pistolet drogueur connecté de marque Tipari® associé au convoyeur de la même marque permet une économie de 25 % de produit.
© Ciirpo

Laurence Sagot, Institut de l’élevage/Ciirpo
Laurence Sagot, Institut de l’élevage/Ciirpo © Ciirpo
Afin de limiter les résistances des parasites aux anthelminthiques, il est conseillé de régler le pistolet drogueur sur le poids de l’animal le plus lourd du lot. En conséquence, les quantités administrées sont systématiquement supérieures aux besoins réels. Des modèles de pistolets drogueurs connectés à un système de pesée ont récemment été mis sur le marché. Ils calculent automatiquement la dose à administrer par brebis en respectant la posologie de chaque produit. Le poids de l’animal est transmis par Bluetooth de la bascule au pistolet après lecture de la boucle électronique. Deux d’entre eux ont récemment été testés* : le pistolet connecté Tipari® associé au convoyeur de la même marque ; le pistolet connecté Automed® associé à la bascule Prattley® et l’indicateur Gallagher®. L’utilisation de ces deux outils a été comparée à un traitement avec un pistolet automatique classique en parfait état de marche. Les 40 brebis pesant de 52 à 90 kg étaient alors traitées au couloir de contention.

« Une économie de 25 % de produit antiparasitaire sans diminution d’efficacité »

Le traitement avec le pistolet connecté Tipari® associé au convoyeur pour la pesée des brebis a demandé plus de temps que celui réalisé au couloir (60 %). Cette différence ne semble pas seulement liée au temps passé à la pesée mais également au chantier de l’intervention. Par ailleurs, l’utilisation de ce pistolet génère une importante économie d’anthelminthiques. Dans cette étude, elle s’établit à 25 % par rapport à un traitement classique calculé sur la brebis la plus lourde du lot. Pour 100 brebis traitées, cela représente 450 ml du produit testé. Toutefois, il est à noter qu’il n’est pas possible de traiter de nouveau une brebis qui n’aurait pas ingurgité l’ensemble de la dose qui lui a été affectée, ce qui a concerné 5 % de l’effectif. Une modification du mécanisme est donc à prévoir. Les mesures avec le pistolet connecté Automed® n’ont pas pu être finalisées. Les dysfonctionnements mis en évidence lors du test ont été communiqués au distributeur du matériel.

* Étude réalisée au Ciirpo, sur le site expérimental du Mourier dans le cadre du projet So_Perfects financé par le conseil régional de Nouvelle-Aquitaine et de l’action Ovin 360 bénéficiant d’un financement Carnot, France Futur Élevage.

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