Petite histoire de vacherie politique
Cela pourrait s'appeler " les bottes du président " mais commençons l'histoire par un casque. De chantier, d’abattoir ou même de pompier. Emmanuel Macron a tout essayé et il reste Imperturbablement stoïque dans cet exercice pourtant difficile. Finalement, il regrette peut-être que le port du casque ne soit pas obligatoire dans d’autres circonstances. Au salon de l’Agriculture, par exemple. Entre les œufs qui volaient bas et son souci de ne « pas se prendre les perches dans la tête » au milieu des journalistes en mode ‘ pousse toi de là que je m’y mette ’, notre futur président a eu bien du mal, en mars dernier, à garder la tête haute. Avançant difficilement dans les allées noires de monde, assommé verbalement par un visiteur le traitant de « malhonnête », le candidat a malgré tout réussi à caser quelques grandes lignes de son programme sur les prix agricoles et les investissements d’avenir pour l’agriculture. Droit dans ses bottes. Mais, pour ses détracteurs, des bottes pas assez rurales.
D’où une cruciale interrogation : le président Macron a-t-il déjà visité une exploitation agricole ? La question, relayée par LCI et l’équipe de Yann Barthès, est posée par Laurent Wauquiez . Pour le candidat à la tête du parti Les Républicains, la réponse est clairement « non ». L’ancien maire du Puy-en-Velay pense d’ailleurs avoir une explication : le président ne visite pas les fermes car elles sont en dehors de Paris et que Mr Macron a une « haine de la province ».
Alors, la photo parue dans le Parisien du 8 septembre 2016 serait-elle truquée ? Le candidat Macron n’était pas encore déclaré mais la ferme ne semble pas virtuelle. Selon le quotidien, elle se trouve en province, en Auvergne, dans le Cantal, département limitrophe de la Haute-Loire, chère à Mr Wauquiez.
Le futur candidat président y est parfaitement reconnaissable, dans son costume cravate bleu que l’on peut difficilement confondre avec une cote. C’est bien lui, s’exerçant à la traite d’une vache. La preuve en image. Fin de la petite guéguerre. On va pouvoir de nouveau s’occuper d'agriculture, devenue si importante aux yeux de nos politiques.