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Vos moutons ne sont pas les seuls vecteurs de maladie

L’ensemble de l’exploitation doit être sous vigilance sanitaire, et pas seulement les moutons. Tour d’horizon des pratiques vertueuses relevant du bon sens pour préserver son élevage.

Les cadavres

 

 
Les cadavres doivent être retirés le plus vite possible de la zone d'élevage et stockés dans un lieu dédié jusqu'au passage de l'équarrisseur.
Les cadavres doivent être retirés le plus vite possible de la zone d'élevage et stockés dans un lieu dédié jusqu'au passage de l'équarrisseur. © B. Morel

 

Les avortons, placentas et cadavres d’animaux doivent être ramassés, écartés du reste du troupeau et placés dans un lieu dédié (aire d’équarrissage), à l’abri des autres animaux de l’exploitation et des prédateurs. Prendre des précautions lors de ces manipulations (porter des gants a minima) et prévenir l’équarrisseur le plus rapidement possible. Le camion d’équarrissage doit rester le plus éloigné possible de la zone d’élevage.

Les moutons de troupeaux différents

 

 
Les salons et foires sont propices aux échanges de maladies entre ovins.
Les salons et foires sont propices aux échanges de maladies entre ovins. © B. Morel

 

L’entretien des clôtures permet d’éviter les contacts « fil à fil ». Lors de manifestations, salons ou estives, la recommandation est de ne mélanger que des animaux de statuts sanitaires équivalents et qui pourront être isolés au retour dans l’élevage et de prévoir des règlements sanitaires. Si des contacts entre animaux issus de troupeaux différents ont lieu ou ne peuvent être empêchés, des programmes communs de gestion de maladies peuvent être mis en place.

Les nuisibles, animaux domestiques, faune sauvage

 

 
Les rats sont réputés pour être vecteurs de maladies, mais il ne faut pas négliger pour autant les autres animaux (oiseaux, chats, mouches, etc.).
Les rats sont réputés pour être vecteurs de maladies, mais il ne faut pas négliger pour autant les autres animaux (oiseaux, chats, mouches, etc.). © DR

 

La mise en place de plans de dératisation, de lutte contre l’accès des oiseaux et contre les insectes permet de réduire le risque de contamination par d’autres animaux. De même, il est préférable d’éviter les contacts avec les animaux domestiques dont les chats, les chiens (sauf chien de travail) et les volailles. Enfin, les filets anti-oiseaux sont recommandés sur les zones de stockage « ouvertes » des aliments pour réduire certains risques, comme celui de contamination du lait (salmonelles, Escherichia. coli productrices de shigatoxines). L’abreuvement dans des mares et rivières accessibles à la faune sauvage ou en aval d’autres élevages est à éviter.

Les fourrages et aliments

 

 
Couvrir les aliments et fourrages limite le risques de contamination par les nuisibles et oiseaux, ainsi que ke dépôt de leurs déjections.
Couvrir les aliments et fourrages limite le risques de contamination par les nuisibles et oiseaux, ainsi que ke dépôt de leurs déjections. © B. Morel

 

Certains agents pathogènes (salmonelles, parasites, Listéria…) peuvent être introduits via l’alimentation. Aussi, une attention particulière doit être portée à la réalisation et au stockage des aliments et en particulier ceux qui sont humides (risque listeria notamment avec des ensilages et enrubannages contaminés par de la terre et mal conservés). Les aliments stockés doivent être protégés de l’humidité et de toute intrusion d’autres animaux et nuisibles (hangar fermé, barrières, bâche hermétique, silo) : attention notamment à la présence de moisissures aussi bien dans les fourrages que dans la litière.

Nettoyage et désinfection

 

 
Le nettoyage et la désinfection doivent être faits rigoureusement. La désinfection ne sera efficace que sur un support déjà nettoyé.
Le nettoyage et la désinfection doivent être faits rigoureusement. La désinfection ne sera efficace que sur un support déjà nettoyé. © B. Morel

 

L’hygiène, c’est d’abord nettoyer (curage, balayage…), récupérer et stocker les déchets avant de les éliminer, laver puis désinfecter. En pratique, formaliser par écrit un plan de nettoyage et de désinfection permet d’appliquer la bonne méthode par tous les salariés de la même façon. Il comprend les produits désinfectants et leurs modalités d’utilisation suivant les situations et les fréquences de mise en œuvre. Le nettoyage concerne particulièrement les locaux dédiés aux soins ou à l’accueil des animaux nouvellement introduits, le matériel en commun, les abreuvoirs, les circuits d’eau (canalisation à purger), le matériel d’allaitement, la salle et le matériel de traite et l’aire d’attente.

Les effluents

 

 
Les fumiers doivent être stockés à l'écart des zones d'élevage.
Les fumiers doivent être stockés à l'écart des zones d'élevage. © B. Morel

 

Le fumier et les litières représentent une source potentielle de contamination. Il est nécessaire de stocker le fumier et les litières à l’écart du parcours emprunté par les visiteurs et les animaux (ou à défaut bâcher le tas), loin des points d’eau et sur un terrain sans pente. Il faut le stocker au moins quatre mois avant l’épandage. Concernant l’épandage, selon les maladies présentes sur l’exploitation, des précautions particulières s’imposent (parasitisme, fièvre Q, paratuberculose…). En cas de doute, pour ne prendre aucun risque, l’épandage sur cultures par temps calme avec enfouissement est à favoriser.

Les produits d’origine animale

 

 
Le nettoyage du matériel de transformation alimentaire est primordial autant en production carnée que laitière pour éviter les contaminations des produits. S'équiper de charlotte et de vêtements dédiés à la transformation est également important.
Le nettoyage du matériel de transformation alimentaire est primordial autant en production carnée que laitière pour éviter les contaminations des produits. S'équiper de charlotte et de vêtements dédiés à la transformation est également important. © B. Morel

 

Les zoonoses d’origine alimentaire ont pour origine la consommation d’aliments contaminés par des bactéries, des virus ou des parasites. Cette contamination peut avoir lieu tout au long de la chaîne alimentaire. Aussi, il est primordial de repérer les animaux dont la viande ou le lait sont impropres à la consommation (lait avec résidus, pathologies mammaires, femelles avortées…) et les écarter du circuit commercial pendant le temps adéquat nécessaire ou réglementé (temps d’attente des traitements).

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