Sagesse sanitaire contre les virus
La crise du Covid 19 nous rappelle l’importance de la quarantaine et des précautions sanitaires. Tribune de Myriam Doucet, vétérinaire à l’Institut de l’élevage.

Avec la crise sanitaire du coronavirus, nous entendons parler de distanciation sociale et de confinement. Ce sont des termes nouveaux dans le vocabulaire quotidien de tous, mais qui rappellent un vieux principe de sagesse sanitaire que tous les éleveurs d’ovins connaissent bien : la quarantaine.
Les principes de précaution sanitaire sont les même pour tous, brebis ou humains, quand il s’agit d’empêcher un pathogène de pénétrer dans notre environnement et d’infecter tous les individus. C’est une lutte sans panache et sans gloire que nous imposent ces virus, bactéries, parasites et comparses : rester vigilants, continuer obstinément de prendre les précautions sanitaires souvent si contraignantes. Pas de croix de guerre pour ces efforts du quotidien, et pourtant…
Une guerre du quotidien
Pourtant ce sont les premières mesures à prendre. Et ce sont les dernières qui marchent encore quand il n’y a pas ou plus de traitement et de vaccin. Les précautions à l’achat et la quarantaine, l’isolement des animaux malades, l’hygiène, le nettoyage et la désinfection du matériel et des bâtiments… On regroupe souvent ces précautions sous le terme de prévention sanitaire. Un autre mot est apparu ces dernières années : la biosécurité.
Éviter que la maladie ne pénètre, éviter qu’elle ne se propage dans l’élevage, qu’elle persiste dans l’environnement, qu’elle n’infecte l’homme : la biosécurité fait déjà partie de votre quotidien d’éleveur. Pour vous, comme pour tout un chacun aujourd’hui, le vrai défi réside dans l’application au quotidien de ces principes. Relevons ce défi, et tant pis pour le panache : c’est avec la biosécurité que la guerre sanitaire se gagne.