Renfort exigé pour les brigades du loup
Après la publication du Plan loup, très décevant pour les éleveurs, la profession demande plus de moyens pour conforter et multiplier les brigades.
Les syndicats ont regretté « le sacrifice de la ruralité » du Plan loup 2018-2023. « Force est de constater, une nouvelle fois, que la voix des acteurs du monde rural est ignorée, bafouée et ne compte pas dans ce pays, regrettent la FNO, la FNSEA et les chambres d’agriculture dans un communiqué du 19 février. Les décideurs politiques font le choix de l’ensauvagement des territoires au détriment des activités humaines. » La Confédération paysanne pointe, elle, que, sans budget d’accompagnement, il sera difficile d’anticiper les effets de la prédation : « rien sur les appuis des brigades de bergers, pas de statut pour les chiens de protection ce qui va occasionner en plus des conflits de voisinage ; rien sur les fronts de colonisation et l’anticipation des moyens de protection. Ce plan ne défend ni le pastoralisme ni l’élevage de plein air pourtant garant de la biodiversité et d’une alimentation de qualité. »
Une brigade par zone de prédation
Lors du Salon de l’agriculture, éleveurs et élus ruraux ont remis au président de la République une "Motion des territoires", demandant un comptage fiable du nombre de loups, une surveillance des 45 parcs de loups en captivité, une simplification des procédures de défense, la création d’une brigade loup par massif et des indemnisations sans conditions de mesures de protection.
Soutenant ces revendications, la FNO a demandé à Stéphane Bouillon, préfet de région d’Auvergne-Rhône-Alpes et coordonnateur du Plan loup, un renouvellement de la brigade loup (par la titularisation de ses agents), la création de nouvelles brigades sur les territoires concernés par la prédation (sur financement national) et l’obligation pour les DDT (Direction départementale des territoires) d'associer la profession agricole aux discussions concernant les projets de modification de zonage.