Bio
Près de 2 800 exploitations ovines engagées dans l’agriculture biologique
Les derniers chiffres publiés par l’Agence bio montrent, une fois de plus, la croissance insolente de la consommation et de la production biologique, en élevage ovin comme dans les autres productions.
Les derniers chiffres publiés par l’Agence bio montrent, une fois de plus, la croissance insolente de la consommation et de la production biologique, en élevage ovin comme dans les autres productions.
En 2019, 2 516 exploitations ovines (620 en lait et 1 933 en viande) sont certifiés bio, soit 8 % de plus qu’en 2018. A cela s’ajoute 282 élevages en conversion (30 en brebis laitières et 253 en viande). Selon les derniers chiffres compilés par l’Agence bio, ces élevages totalisent plus de 238 000 brebis viande et 138 000 brebis laitières, ce qui représente 7 % du cheptel allaitant et 10 % du cheptel laitier. En 2010, ce n’était que 3 % du cheptel allaitant et 3,5 % du cheptel laitier...
Cette croissance observée sur la production ovine se retrouve dans toute l’agriculture. Ce sont désormais 47 200 producteurs qui sont certifiés bios en France, 13 % de plus qu’en 2018. Avec 8,5 % de la surface agricole nationale en bio, l’espace consacré au bio a doublé en cinq ans, atteignant 2,3 millions d’hectares et plaçant la France au deuxième rang européen après l’Espagne.
Cette production est tirée par une forte demande. « A quasiment à 12 milliards d’euros en 2019, le marché bio représente environ quatre fois le marché des smartphones ou deux fois le montant des exports de céréales de la France », compare Philippe Henry, le président de l’Agence bio. Pour mémoire, le marché de la bio n’était que de 6,4 milliards d’euros en 2015. La grande distribution est de plus en plus présente avec 55 % des ventes contre 49 % en 2019, laissant 11 % à la vente directe, 28 % aux magasins spécialisé bios et 6 % aux commerçants et artisans. Chaque Français a dépensé en moyenne 178 euros dans le bio en 2019.
Estimé à 72 millions d'euros en 2019, le marché de la viande d'agneau est également en croissance de 9 %. L'agneau bio a été vendu chez les bouchers (30 %), les grandes surfaces (29 %), les magasins spécialisés bio (22 %) et la vente directe (19%).
Le dernier dossier Économie de l’élevage sur Les filières laitières biologiques françaises publié par Idele confirme cette croissance. La production de lait de brebis biologique, qui fournit près de 9 % de la collecte nationale de lait de brebis, est valorisée pour beaucoup au travers de produits ultrafrais. Cette production a connu une dynamique importante ces dernières années, bénéficiant d’un double engouement des consommateurs pour le lait de brebis d’une part, et pour le mode de production biologique d’autre part. Son développement reste très centré sur le Nord-Occitanie (départements de l’Aveyron et de la Lozère) et se caractérise par la part élevée d’opérateurs indépendants, c’est-à-dire non membres des interprofessions régionales.
Le dossier est à télécharger sur idele.fr