Préparez 2025 contre la fièvre catarrhale ovine
Malgré la venue de l’hiver, l’activité du vecteur et la progression de la fièvre catarrhale ovine ne sont pas complètement stoppées en France. Un seul réflexe, vaccinez !

Les culicoïdes, moucherons piqueurs vecteurs du virus de la fièvre catarrhale ovine (FCO), n’aiment pas le froid. C’est pourquoi l’arrivée de l’hiver était attendue avec impatience par les éleveurs ovins pour voir stopper la propagation de la maladie. « Les températures encore élevées dans le sud de la France n’ont pas permis cet arrêt de la progression de la FCO3. La façade atlantique et la Bretagne font partie des derniers départements touchés », explique Emmanuel Fontaine, en charge du sanitaire à la Fédération nationale ovine.
Au 2 janvier, les services de l’État comptabilisaient 9 155 foyers dans 60 départements depuis août 2024. « On dénombre encore 111 nouveaux foyers par semaine, on voit bien que la situation n’est pas arrêtée même si elle est ralentie », souligne l’éleveur de l’Aisne. Côté FCO8, l’État estime qu’il y a 12 800 foyers en France.
La vaccination comme seul rempart

Les guichets d’indemnisation devraient être bientôt mis en œuvre pour la FCO3 et FCO8, seules les surmortalités directement liées à la maladie d’animaux d’au moins un an sont indemnisées. « Les pertes indirectes vont peser dans la filière, avec une productivité moindre des brebis touchées, une baisse de fertilité ou un retour à la reproduction plus tardive. Et les agneaux finis ou semi-finis qui ont été perdus constituent une perte sèche pour les éleveurs », se désole Emmanuel Fontaine.
Des aides régionales de soutien
Néanmoins, certaines régions mettent en place des aides pour soutenir les filières ovines et bovines. Dans les Hauts-de-France et Grand Est, les régions financent le testage de semence des béliers et taureaux pour vérifier la fertilité. « Les résultats sont assez encourageants, car au premier test, si 70 % des béliers étaient infertiles, ils ont quasiment tous récupéré un sperme de qualité au bout d’un à trois mois. »
La région Auvergne Rhône-Alpes a débloqué une enveloppe de 1,5 million d’euros qui « vise à compenser partiellement les surcoûts liés à la crise et à favoriser la reconstitution du cheptel » ovin, bovin et caprin, comme indiqué sur le site web du conseil régional.