Pourquoi vacciner contre la fièvre catarrhale ovine
Face à l’expansion d’une nouvelle souche de Fièvre catarrhale ovine, la vaccination représente le seul rempart à la recrudescence de la maladie.
Le Groupement de défense sanitaire (GDS) France et la Société nationale des groupements techniques vétérinaires (SNGTV) ont réalisé une fiche de recommandations de vaccination des ovins et bovins contre la fièvre catarrhale ovine (FCO).
La nouvelle souche de sérotype 8 (FCO-8) provoque des signes cliniques plus graves que ceux causés par la souche précédente, et peut mener à la mort d’animaux adultes. Apparue en août, la maladie s’est progressivement propagée dans une vingtaine de départements depuis fin novembre.
Une propagation accélérée avec les beaux jours
Transmis par les moucherons, le virus risque de se propager à nouveau au printemps avec le retour de températures plus douces. En l’absence de traitement spécifique, GDS France et la SNGTV recommandent aux éleveurs de vacciner leurs animaux au plus vite contre la FCO-8.
De plus, deux maladies sont également susceptibles de bientôt toucher les élevages ovins et bovins : la maladie hémorragique épizootique (MHE) et le sérotype 3 de la FCO, pour lesquels aucun vaccin n’existe à ce jour. La vaccination contre la FCO-8 limite donc le risque d’infections simultanées ou successives qui accroîtrait l’impact sanitaire.
Une injection à effectuer soi-même
L’éleveur peut l’effectuer lui-même si la vaccination n’a pas besoin d’être certifiée (la certification intervient dans le cas d’échanges européens ou d’exportations). Deux vaccins sont actuellement approuvés par l’Anses [Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail], en une ou deux injections.
GDS France et la SNGTV rappellent qu'« en primo-vaccination, il faut une ou deux injections à trois-quatre semaines d’intervalle suivant les vaccins utilisés et l’espèce. En rappel annuel, une injection apporte une couverture immédiate. Le rappel se fait tous les ans. Les animaux peuvent être vaccinés à partir de deux ou trois mois suivant le vaccin ». Il est conseillé de définir la période la plus propice pour la vaccination avec son vétérinaire.