Noter l’état corporel des brebis pour produire plus
Des brebis en bon état corporel à la mise à la reproduction et à la mise bas produisent 15 % d’agneaux en plus que des brebis maigres. Et tous les critères qui composent la productivité sont améliorés : les taux de fertilité et de prolificité des brebis, les croissances et le taux de mortalité des agneaux.
Des brebis en bon état corporel à la mise à la reproduction et à la mise bas produisent 15 % d’agneaux en plus que des brebis maigres. Et tous les critères qui composent la productivité sont améliorés : les taux de fertilité et de prolificité des brebis, les croissances et le taux de mortalité des agneaux.
Pour bon nombre d’éleveurs et de techniciens, avancer que les brebis bien alimentées produisent plus que les autres n’est pas un scoop ! Ce qui l’est plus, c’est de pouvoir donner les seuils d’état corporel idéaux et surtout de quantifier combien de kilos d’agneaux sont produits en plus grâce à des brebis en bon état aux deux périodes clés que sont la mise à la reproduction et la mise bas. Ces données sont désormais disponibles grâce au travail qui vient d’être réalisé à partir de 15 années d’enregistrement des notes d’état corporel de brebis conduites en système herbager au Ciirpo (Centre interrégional d’information et de recherche en production ovine), sur le site expérimental du Mourier en Haute-Vienne. Cette analyse a concerné au total 5 900 brebis de race Mouton vendéen dont 3 300 étaient conduites en lutte naturelle d’automne.
Les béliers ont aussi un rôle primordial
Au final, les résultats dépassent les attendus. En fait, l’éleveur est gagnant sur tous les critères qui constituent la productivité pondérale avec des brebis en bon état : les taux de fertilité et de prolificité, le taux de mortalité et la vitesse de croissance des agneaux sont systématiquement améliorés. En termes de travail, les agnelages sont également plus groupés sur le premier cycle de lutte. En cumul, les brebis en bon état à la mise en lutte et à l’agnelage produisent 15 % d’agneaux en plus que les brebis maigres.
Bien sûr, le rôle des béliers dans les résultats de reproduction est aussi important que celui des brebis. Des béliers bien préparés, en bon état à la mise en lutte et avec un ratio de 50 brebis maximum par mâle reproducteur en lutte d’automne sont des conditions sine quoi non.
Dans ce dossier, vous trouverez les principaux résultats de cette étude pour des brebis en lutte naturelle d’automne. Ceux concernant les brebis en synchronisation des chaleurs feront l’objet d’un prochain article. Pour en savoir plus sur ces sujets, vous pouvez consulter le mémoire de Cécile Valadier sur www.idele.fr : la dynamique d’état corporel en élevage ovin allaitant : un levier important pour améliorer la productivité. Enfin, il est important de préciser que ces résultats ont été obtenus avec un seul type génétique, de type boucher. Il serait intéressant de travailler le même sujet avec des races rustiques et prolifiques. Car si les tendances sont sans doute les mêmes, les seuils minimums et les gains espérés peuvent être différents.