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L’Ossau-Iraty valorise l’herbe des Pyrénées

À défaut de pouvoir visiter l’Ossau-Iraty, les représentants du Chabichou, du Roncal et de l’Idiazabal ont participé à une rencontre virtuelle sur la place de l’herbe.

L'Ossau Iraty laisse une grande place à l’herbe dans l’alimentation des brebis. © F. Brunet d'Aubiac/Ossau Iraty
L'Ossau Iraty laisse une grande place à l’herbe dans l’alimentation des brebis.
© F. Brunet d'Aubiac/Ossau Iraty

« L’une des forces de notre AOP est la valorisation de l’herbe », expliquait Céline Barrère, la secrétaire générale du syndicat du fromage Osau-Iraty, le 15 décembre dernier lors du webinaire du réseau Danegaz qui rassemble les quatre fromages AOP de l’Eurorégion Nouvelle-Aquitaine - Euskadi - Navarre. D’ailleurs, le cahier des charges de l’appellation du Béarn et du Pays basque impose 240 jours de pâture et n’autorise que 280 kg de fourrage hors zone. Les éleveurs, malgré un chargement de 2 à 4 UGB/ha et un rendement moyen de 179 l/brebis, atteignent une autonomie fourragère de 84 % notamment grâce aux estives, véritables extensions pour deux tiers des fermes. Une étude Life a démontré que ces estives ont une production non négligeable de 3 t MS/ha.

Un climat propice à l’herbe

« Le climat doux et humide (1 200 mm/an) nous est aussi très favorable. Été comme hiver, l’herbe pousse », reconnaît Félix Berhau, éleveur de brebis laitières à Sare dans les Pyrénées-Atlantiques. La période sèche, environ 20 jours par an en septembre, n’est pas trop contraignante si l’herbe est optimisée. Deux techniques ont été présentées : le pâturage tournant dynamique et le séchage en grange individuel comme collectif de la Cuma Elgarrekin. Toutefois, une menace pèse sur cette ressource herbagée : la chenille cirphis qui s’étend chaque année un peu plus, engendrant des coûts d’achats de substitution et de sursemis, voire de resemis.

Quant aux achats de fourrages, dès 2010, l’AOP a commencé à éditer des indicateurs de prix et un catalogue de producteurs de fourrages locaux, afin de faciliter l’approvisionnement des éleveurs, doublé, depuis 2016, d’une plate-forme en ligne. Toutefois pour l’apport protéique, les éleveurs pyrénéens restent friands de la luzerne espagnole.

A. D.

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