L'identification électronique obligatoire dans deux mois
Comme l’impose la réglementation européenne de 2005, les éleveurs ovins devront identifier leurs animaux électroniquement le 1er juillet.
Après plusieurs années de préparation, la boucle électronique sera entrée chez tous les éleveurs ovins français d’ici deux mois, réglementation oblige. Depuis le lancement des projets pilotes en 2005, la tenue et la lecture ont été testées dans 300 élevages et à tous les niveaux de la filière : marché, centres d’allotement, abattoirs… dans six bassins de production. L’Institut de l’élevage en a assuré la coordination nationale en lien avec la direction générale de l’alimentation, la Fédération nationale ovine, les chambres d’agriculture et les régions.
BOUCLE, PINCE, POINTEAU
La boucle électronique se compose d’un bouton qui renferme la puce électronique et d’un porte-manteau où l’on peut lire le numéro d’identification individuel. Elle doit être posée sur l’oreille gauche. L’obligation d’identifier électroniquement concerne les agneaux nés à partir du 1er juillet, avant 7 jours. Dans un délai de six mois, ou avant la sortie de l’exploitation, l’identification doit être complétée par une boucle conventionnelle dans l’oreille droite. Il est possible de poser les deux repères sur l’animal dès sa naissance. Si les agneaux sont destinés à l’abattage avant l’âge de douze mois, ils peuvent sortir de l’exploitation avec la boucle électronique seule. La pose des boucles électroniques ne diffère pas de la pose des boucles traditionnelles. Il faut cependant bien utiliser la pince et le pointeau recommandés par le fabricant, car certains modèles nécessitent l’utilisation d’une nouvelle pince par rapport au bouclage conventionnel. Si l’animal perd sa boucle, on pose un repère provisoire rouge où l’on a reporté manuellement le numéro d’identification de l’animal et on reboucle à l’identique dès que possible. Le délai maximum de remise en conformité d’un animal ayant perdu son repère électronique est de douze mois. Se renseigner auprès de son Ede. De juillet 2010 à 2013, c’est tout le cheptel souche qui doit être électronisé. La boucle conventionnelle de l’oreille gauche est remplacéepar une boucle électronique portant le même numéro. Pour connaître la procédure et la disponibilité, il est préférable de contacter son Ede avant de commander des boucles.
GAIN DE TEMPS
Les éleveurs équipés en informatique – pour les autres ce sera une opportunité - pourront automatiser la saisie avec l’achat d’un lecteur portatif (bâton) ou fixe. Il faut être équipé d’un système de contention et il est conseillé de bien connaître le logiciel au préalable. L’avantage est un gain de temps et plus de fiabilité au moment du tri des animaux, intéressant surtout pour les grands troupeaux. Les élevages en test ont manipulé différents modèles de lecteurs portables associés ou non à un PDA (assistant numérique personnel, aussi appelé organiseur) qui permettent une application en temps réel. L’identification électronique permet de s’affranchir du papier avec une réduction de la pénibilité du travail, notamment pour les tris et les repérages d’animaux. La distance de lecture est de 15 centimètres en mobile. Il faut approcher au plus près de l’animal et disposer pour cela d’un minimum de système de contention comme un cornadis ou une petite case.
VALORISATIONS POUR L’ÉLEVEUR
Les autres valorisations intéressantes pour l’éleveur sont pour le contrôle de performances avec des saisies rapides pour des données fiables, une automatisation des tâches… A noter que l’arrivée de l’électronique incite les fabricants à améliorer leur matériel de contention et à proposer de l’automatisationpour différentes tâches : portes de tri, cages de pesées. Comme les prix sont élevés pour l’instant, ce matériel est d’abord accessible pour les grands troupeaux et pour l’aval. Seul l’electronique apporte la solution au suivi du mouvement individuel des animaux qui sera obligatoire à terme. Dans les abattoirs, les données sur les carcasses pourront être envoyées rapidement pour permettre un meilleur suivi. Le temps gagné permettra à l’éleveur de faire des tâches qu’il ne faisait pas avant.