Aller au contenu principal

Les prédateurs en question

La Fédération nationale ovine (FNO) a profité du SIA pour lancer une opération de communication sur les prédateurs et en particulier le loup. Elle a placardé des affiches autour des cases des ovins et vendredi 25 février, Frank Dieny, éleveur en Paca, est intervenu sur le ring ovin pour expliquer le malaise actuel face à ce problème que rencontrent les systèmes pastoraux. « Nous avons décidé en décembre dernier une rupture dans la conduite de ce dossier, car ce qui est mis en place ne fonctionne pas. Nous avons besoin de mesures efficaces, d’une véritable gestion des prédateurs, de prélèvements", explique-t-il. Un éleveur de Gap a récemment aperçu une meute de six loups autour de son troupeau qu’il a rapatrié en bas de l’estive. Il a été attaqué le lendemain et a préféré partir le surlendemain. Un autre à Briançon en a vu huit. "Il y a beaucoup de loups sur le terrain, ils se montrent car ils ne sont pas inquiétés, il y a urgence à faire comprendre à ces prédateurs que c'est dangereux de s'approcher d'un troupeau".
La FNO, qui ne souhaite plus siéger au groupe national loup, a décidé de renforcer les actions de communication vers les pouvoirs publics et le grand public. Le salon était l’occasion de commencer avec cette opération « les prédateurs, le point noir de l’élevage ovin ». Elle informe le grand public dans un tract que « une vingtaine d’ours et plus de 200 loups vivent aujourd’hui librement en France », que « plus de 4000 brebis, 200 chèvres et 50 bovins sont ainsi tués chaque année dans des souffrances contraires au bien-être animal, en induisant d’importantes pertes économiques pour les éleveurs ».

COMPÉTITIVITÉ EN MONTAGNE

La profession envisage une opération de plus grande envergure le 21mai prochain à Paris avec présence de moutons pour sensibiliser le grand public et les médias. « La moitié des brebis sont en montagne. Mais nous n’y avons pas les mêmes conditions de reconquête ovine que les autres régions, note Frank Dieny, il y a un décalage de compétitivité.Des surfaces sont de moins en moins pâturées, ou délaissées. Cela ne peut pas durer. »







Retrouvez Pâtre sur Facebook


Les plus lus

Laura Chalendard, éleveuse ovin dans la Loire
« On n’a plus d’autre choix que d’abandonner, de renoncer à son rêve » - Des inégalités de genre encore omniprésentes dans le monde agricole
« Vous vous en sentez capable ? » : une question que les femmes en cours d’installation connaissent par cœur…
Vincent Bienfait
« Je gagne 2,6 Smic avec le système ovin pâturant que j’ai développé »
Éleveur multiplicateur de brebis Romane dans le Morbihan, Vincent Bienfait a mis en place un système très pâturant, encore peu…
Lauriane, étudiante en école d’ingénieurs à AgroParisTech
« Les violences sexuelles salissent le monde agricole »
À la campagne, l’anonymat n’existe pas. En raison de la promiscuité dans les zones rurales peu denses où « tout le monde se…
Le pâturage hivernal des brebis sur les prairies bovines fait partie des études en cours au sein du Ciirpo.
Le Ciirpo se projette dans l’avenir de la production ovine
En 2024, une trentaine d’études est en cours au Ciirpo. Et les projets ne manquent pas, entre l’adaptation au changement…
Pierre Stoffel avec son chien
« J’ai à cœur de maintenir la commercialisation en circuit court de mon élevage ovin ! »
Confiant, Pierre Stoffel, à peine 20 ans, vient tout juste de reprendre l’exploitation familiale en individuel, que son père a…
Albédomètre
Innover et tester pour les éleveurs ovins
Reconnu pour son impartialité, le Ciirpo expérimente de nouvelles techniques en production ovine avec des essais réalisés…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 93€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir Pâtre
Consultez les revues Réussir Pâtre au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Réussir Pâtre