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Les éleveurs pyrénéens vent debout contre la réintroduction d’ours

Le plantigrade ne peut pas cohabiter avec l'homme et ses animaux domestiques. © J.-C. Le Jaouen
Le plantigrade ne peut pas cohabiter avec l'homme et ses animaux domestiques.
© J.-C. Le Jaouen

La réintroduction à l’automne de deux ourses dans le Béarn, annoncée par le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, a suscité de nombreuses réactions de colère parmi les éleveurs et élus locaux. Le 30 avril, autour de 1 500 personnes ont manifesté à Pau contre cette réintroduction. À grand renfort de défilé de tracteurs, de troupeaux de brebis et de vaches en plein centre du chef-lieu des Pyrénées-Atlantiques, les défenseurs du pastoralisme n’ont pas lésiné sur les images fortes, notamment avec un gros ours en peluche mis sur un bûcher et brûlé face à la préfecture. L’ensemble des syndicats agricoles et des associations locales étaient également présents. Les représentants des éleveurs ont insisté sur le fait que cette réintroduction a été décidée sans consultation préalable des populations concernées et sans prendre en compte leurs attentes. Quinze jours plus tard, en toute discrétion, la Dreal d’Occitanie a publié le plan d’action ours brun 2018-2028 censé éclairer sur les stratégies de gestion de l’espèce. Ce plan reste néanmoins très vague sur les actions qui seront mises en place et sur le budget alloué à ce dossier. Le plan prévoit le maintien d’une population d’ours viable dans les Pyrénées, soit une cinquantaine d’individus adultes. Le plan prévoit, de ce fait, d’autres réintroductions dans les dix prochaines années pour éviter les risques de consanguinité. Le pastoralisme est également évoqué mais les mesures de protection des troupeaux proposées ne sont pas innovantes puisqu’il s’agit d’utiliser des chiens de protection et des parcs de nuit. Les déclarations de dommages devraient être simplifiées et devraient converger vers le système d’indemnisation pour le loup.

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