La première assemblée générale du collectif Tricolor s’est tenue le 25 novembre dernier. Le collectif rassemble le monde de l’élevage ovin (FNO, la Coopération agricole, Races de France), des industriels du textile et de la décoration, des cabinets de conseil, le Mobilier national (dépendant du ministère de la Culture) et des grandes enseignes telles que LVMH ou encore le Slip Français. L’objectif, simple et ambitieux, est de passer des 4 % actuels de laine transformée sur le sol français à 24 % d’ici 2024. Les 32 membres du collectif s’engagent autour d’une charte qui comporte six engagements tels que la traçabilité, l’équité et la qualité. Pour Michèle Boudoin, présidente de la FNO, travailler sur la valorisation de la laine « est aussi une manière de faire reconnaître tout ce que peut apporter l’élevage ovin à la société ». Le collectif a d’ores et déjà débuté les tests de débouché selon le type de laine collecté. En effet, il a été retenu 12 races différentes de brebis potentiellement intéressantes au vu de leurs caractéristiques lainières. Pour l’instant, seule une tonne de chacune de ces races va ou a déjà été collectée, afin de faire des essais. Si ces derniers s’avèrent concluants, le programme s’étendra sur tout le territoire et les éleveurs intéressés pourront confier la laine de leurs moutons au collectif. Que les initiatives diverses et variées déjà en place se rassurent, le collectif n’a pas vocation à détourner leur approvisionnement mais bien soutenir un plus grand nombre de producteurs en valorisant le mieux possible les toisons ovines.
