La vie de berger racontée dans deux livres
L’histoire des bergers basques et alpins en Provence et Outre-Atlantique est retracée dans deux livres parus récemment aux éditions Cardère.
Écrit en 1906 par Mary Hunter Austin, et traduit en français pour la première fois, Le troupeau relate la vie des bergers qui émigraient aux États-Unis au début du vingtième siècle pour mener les troupeaux à l’approche de l’été de Californie vers les hauts plateaux de la sierra Nevada. On y découvre le rôle des différents groupes sociaux présents et leurs traditions : français, mexicains, basques… mais aussi les paysages qu’ils traversent et les dangers et difficultés auxquels ils sont confrontés avec notamment les prédateurs. Le récit s’étend également sur le comportement des moutons, les taches des bergers, la vie quotidienne au camp…
Mobiles, par passion pour le mouton
Dans Les métamorphoses du bon berger, Guillaume Lebaudy revient aussi sur l’historique mobilité des bergers alpins, prêts à quitter leur piémont natal pour aller s’installer en Provence, par passion du mouton. Il revient sur la race mérinos, qui se trouve au cœur des traditions d’élevage de cette région et présente le métier de berger comme faisant partie de l’identité de ceux qui l’exerçaient avec tout un artisanat lié au monde de la transhumance : sonnailles, bâtons… Enfin, il analyse les évolutions du métier de berger et les nouveaux défis auxquels est confronté le monde pastoral : incompréhension du monde urbain et difficile partage de l’espace, suradministration du métier…