Parasites externes
La prévention demeure nécessaire
Parasites externes
Gales, tiques, poux, myiases nécessitent un traitement préventif pour être combattus. Leur présence est encore trop importante en France.
« Plus la population ovine d´une région est dense et plus les parasites externes sont présents », rappelle Francis Personne, du Syndicat des cuirs et peaux.
Les derniers foyers de gale en France se situent principalement dans le Sud et le Sud-Est. Le regroupement des troupeaux par la pratique de la transhumance favorise l´infestation. « Les éleveurs doivent se motiver pour mettre en place un traitement collectif, avec un protocole permettant d´éradiquer cette maladie », insiste Francis Personne. En Pyrénées, l´addition de baignade et d´injection a permis d´assainir une grande part des troupeaux partant en estive.
Les foyers qui persistent dans l´Est et le Centre-Ouest ont souvent pour origine des traitements avec une posologie trop faible et une fréquence d´intervention non respectée, quelle que soit la méthode utilisée. Les coûts deviennent alors d´autant plus élevés que le traitement se révèle inefficace.
Pour les tiques, seules les régions avec des terrains très calcaires sont concernées. Mais les poux sont présents dans tous les élevages à partir du début de l´hiver et avec une fréquence élevée dans les troupeaux en bergerie. Des traitements par aspersion ou en pour-on suffisent à éliminer ces deux parasites qui sont sensibles aux pesticides utilisés.
Cibler le parasite et traiter à la bonne dose
Les myiases provoquent des pertes dans les troupeaux (morbidité et mortalité) et se répartissent un peu partout sur le territoire. Cette parasitose doit être combattue en préventif d´autant qu´elle survient à une période où les éleveurs doivent faire face à de nombreux travaux sur l´exploitation. Toute méthode pour se révéler efficace doit être mise en place en respectant les conditions d´utilisation : nombre d´interventions selon le parasite, temps d´application au contact du parasite, sans oublier la nécessité d´utiliser la bonne molécule avec une posologie suffisante. Les bains ou douches ou les épandages dorsaux (pour-on) et enfin les injections procurent des résultats favorables. Les pulvérisations ne peuvent être envisagées que contre les poux.
Suite à la mise en place des Limites maximales de résidus, seules quelques familles chimiques de produits sont disponibles sur le marché. Leur utilisation doit être rigoureuse afin d´éviter la création de résistances des parasites à ces molécules :
pour bains et douches : Diazinon, Phoxim, Deltaméthrine, Fenvalérate, Amitraz ;
en pour-on : Dicyclanil, Deltaméthrine ;
en injection : Ivermectine, Moxidectine, Doramectine.
« La motivation des éleveurs demeure la condition obligatoire pour faire disparaître les derniers foyers de parasites externes », souligne Francis Personne.