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En Vendée
« La brebis laitière est une source de revenu complémentaire »

Le Gaec les mimosas, qui associe Aurélien Lebeau et ses parents Armel et Béatrice, est une des quatre exploitations ayant créé un atelier de brebis laitières avec la Cavac en Vendée et Deux-Sèvres en 2020.

« Nous exploitions 220 ha, dont 150 ha de cultures, et 550 000 litres de lait, explique Aurélien Lebeau. Avec les aléas climatiques en céréales et un contexte compliqué en lait, nous cherchions une autre source de revenu. La filière brebis laitières nous a intéressés ». Un oncle d’Aurélien cessant son exploitation laitière, le Gaec reprend ses bâtiments et 40 ha de surface fourragère. « Deux visites dans l’Aveyron et une semaine de stage chez un éleveur en période d’agnelage nous ont aidés pour les aménagements et la conduite », précise Aurélien. La bergerie, aménagée dans une ancienne stabulation, offre 450 places de cornadis, avec une allée pour le passage de la mélangeuse, un couloir avec tapis d’alimentation et un passage d’homme. L’ancienne salle de traite a été rallongée et une machine à traire avec deux fois 24 postes Delaval y a été installée. Un autre bâtiment a été aménagé pour loger 100 à 120 agnelles. « Nous avons tout fait nous-mêmes et avons investi 15 à 20 000 € en matériaux, 20 000 € pour le tapis d’alimentation et 85 000 € pour la salle de traite ». 400 agnelles et 16 béliers Lacaune ont été achetés dans l’Aveyron à Ovitest. « Comme nous sommes trop loin pour utiliser les doses fraîches d’Ovitest, la reproduction se fait en lutte naturelle ». Les agnelages ont eu lieu en février. « Nous avons obtenu 1,2 % de prolificité, avec seulement 4 % de pertes ». Les agneaux sont laissés 30 jours avec leur mère puis vendus à 15 kg à un atelier d’engraissement de l’Aveyron. Les brebis sont traites une fois par jour de 10 à 30 jours après la mise bas, puis deux fois par jour jusqu’à mi-juillet, puis à nouveau une fois par jour de mi-juillet à mi-octobre. Elles sont nourries d’ensilage de maïs et d’herbe, foin de luzerne, correcteur azoté, maïs grain et minéraux. « La première campagne s’est très bien passée, se réjouit Aurélien. Nous n’avons eu aucun problème sanitaire ni d’alimentation. Au pic de lactation, la production était de trois litres par jour. Sur l’année, nous aurons produit 375 litres par brebis, alors que l’objectif était plutôt de 300 litres la première année puis 350 litres avec des brebis adultes. Nous avons eu de bons taux et aucune pénalité cellules. Le prix de base de 970 €/1 000 l pendant cinq ans, auquel s’ajoute l’aide de la Cavac, est intéressant, d’autant que nous n’avons pas eu à investir dans des bâtiments neufs ». L’éleveur est également satisfait au niveau du travail. « Les trois premiers mois sont par contre essentiels. Il faut être très vigilant sur les mises bas parce que le revenu lié aux agneaux n’est pas négligeable. Il faut aussi avoir une ration équilibrée pour assurer le début de lactation ».

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