« Je pars en estive avant de m’installer »
Florette Richard a grandi en Vendée, en zone de plaine, dans l’exploitation familiale en production ovine (vendéennes et romanes) et canards prêts à gaver. Elle souhaite reprendre l’activité ovine d’ici 3 ans, au départ en retraite de son père. D’ici là Florette, d’une nature curieuse, met un point d’honneur à découvrir différents systèmes de production afin de gagner en autonomie sur le troupeau et la conduite de l’exploitation en général.
« Après avoir travaillé quelques mois en dehors du cadre agricole, j’ai compris que l’agriculture serait ma motivation quotidienne. J’ai d’abord réalisé un bac professionnel conduite et gestion de l’entreprise agricole, avec des stages sur différentes exploitations et productions animales.
C’est bien l’élevage ovin qui me passionne : j’ai donc poursuivi en faisant un CS conduite d’un élevage ovin viande par apprentissage à Montmorillon dans la Vienne. Changer de département m’a permis de découvrir de nouvelles pratiques, de nouveaux éleveurs, de faire des rencontres passionnantes et développer mon réseau professionnel. Toujours en zone de plaine.
Définir mon projet d'installation
Pour préparer mon installation il me semble important d’avoir l’esprit ouvert sur ce qui se passe autour de moi et définir ce que je souhaite réellement à la tête de mon exploitation. Mon projet d’installation arrivant à grand pas, c’est maintenant qu’il me faut faire mon expérience.
Mon rêve de petite fille était de vivre dans les montagnes avec des brebis et des chiens… un cliché sans doute ! Je pars donc en estive durant quatre mois cet été pour le dépaysement, la valorisation des espaces naturels, la culture des bergers et leur vécu professionnel, et toujours dans le but de découvrir autre chose pour me perfectionner sur un atelier ovin. L’exploitation qui m’accueille élève des brebis Mérinos et transforme leur laine. Il me tarde de m’imprégner de cette conduite en montagne et de ces objectifs d’élevage différents de ce que je connais.
Gagner en autonomie
Certes, j’ai des interrogations sur la gestion de la prédation en montagne, l’utilisation des chiens de protection, l’observation du comportement des brebis pour ne pas intervenir trop tard en cas de problème. Mais je sais que je n’aurai « que » les brebis à surveiller et je me sens bien équipée techniquement. Et même si j’appréhende un peu la solitude et le mode de vie en estive, je compte bien sur cette expérience pour gagner encore en autonomie.
Mon parcours de formation a été un vrai plus pour décrocher cet emploi saisonnier. Je reviendrai à l’automne chez mon actuel maître d’apprentissage comme responsable du troupeau ovin, avant de… m’installer ! »
Importance de l’observation des brebis pour l’appréciation de leur état de santé
Une bonne observation des animaux permet de détecter précocement les troubles métaboliques et/ou sanitaires. En effet l’état corporel, l’indice de diarrhée, le comportement et parfois l’isolement, le port de tête, la rumination… sont autant de signaux, même observés à distance, qui peuvent renseigner de l’état de santé des brebis. Détecter tôt, c’est agir tôt, pour gagner en efficacité, et limiter l’impact économique des maladies sur le troupeau ovin.