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Etranger - Les Australiens consomment de plus en plus de fromage de brebis

Les brebis australiennes produisent 500 000 litres de lait chaque année pour fabriquer fromages et yaourts. Un marché en expansion dans ce pays lainier.

En Australie, pays ovin connu pour ses Mérinos et leur laine, les brebis produisent aussi du lait, mais à petite dose. Huit exploitations professionnelles ont été recensées en 2009 par le ministère de l'Agriculture australien, soit 4 000 brebis qui produisent 500 000 litres par an, dont 300 000 litres pour fabriquer des yaourts, le reste étant transformé en fromage, principalement de type feta.

Sept fermiers font eux-mêmes la transformation. Le yaourt est vendu environ 7 euros le kg et le fromage entre 20 et 55 euros le kg pour de la feta dans les grandes villes australiennes (pour comparaison, le Roquefort est vendu dans ces mêmes villes jusqu'à 96 euros le kilo !).

Vu les faibles quantités de lait produites, il est difficile de développer cette production en Australie, mais un rapport du ministère de l'Agriculture note quand même qu'au cours des dix dernières années, il y a eu une évolution de la filière avec plus de professionnalisation -- on observe le même phénomène en élevage caprin qui dispose de 65 fermes --. La raison principale est la demande croissante des consommateurs pour des fromages de type « européen ». Le fait de présenter les fromages comme des produits locaux made in Australia est un plus apprécié des clients.

Les races utilisées pour la traite sont l'Awassi, issue d'Asie du sud-ouest et l'East Friesian, brebis laitière du nord de l'Allemagne, mais les Australiens ont aussi importé des races anglaises comme le Dorset, le Border Leicester, le Romney et le Cheviot. Ils emploient aussi des Merinos et des Corriedale, races à laine qui sont souvent croisées avec les races anglaises. Il n'y a pas de programme d'amélioration génétique, mais les éleveurs font eux-mêmes un peu de sélection pour améliorer leurs troupeaux. Les Australiens seraient a priori intéressés par importer de la semence de l'étranger, mais la quarantaine imposée par le pays ne facilite pas cette pratique.

De plus, il y a peu d'échanges entre les différents éleveurs car ils sont répartis sur tout le territoire et beaucoup d'entreprises qui se lancent dans cette production sont trop petites au départ pour être viables. Sur 45 tentatives d'installations depuis 50 ans, seulement huit se sont maintenues. Il y a un manque d'informations techniques ou économiques sur la production.

Chez les voisins de Nouvelle-Zélande, on trouve les mêmes problématiques qu'en Australie, avec moins de dix fermes professionnelles, 6000 brebis et 900 000 litres produits chaque année pour réaliser fromages et yaourts.

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