Espace et mécanisation, une bergerie bien aménagée
Une bonne ambiance, de l’espace pour ses brebis et de la mécanisation, c’est ainsi que Dominique Prieur a conçu sa bergerie.
Au nord du département de la Côte-d’Or, à Nesle-et-Massoult, Dominique Prieur a ouvert ses portes à une centaine de visiteurs à l’occasion des journées bâtiments organisées par la chambre d’agriculture départementale. Sa bergerie vaut effectivement le détour puisque Dominique Prieur l’a entièrement construite en 2017. Elle permet aujourd’hui d’accueillir 768 brebis et l’ancienne bergerie sert dorénavant de bâtiment de stockage de fourrage et abrite béliers et agnelles. Sa nouvelle bergerie, longue de 96 mètres et large de 27 mètres, soit une surface de 2 592 m² a été conçue de manière originale. « Je savais précisément quel aménagement intérieur je voulais. Une fois que cela a été fixé, nous avons en quelque sorte mis les murs autour », explique jovialement l’éleveur. Il voulait augmenter son troupeau tout en laissant de l’espace à ses brebis, elles ont chacune deux mètres carrés. Surtout il voulait mécaniser la distribution de nourriture. « Avant je faisais cela à la main. Aujourd’hui j’ai beaucoup plus d’animaux et cela me prend moins de temps. » Autre critère important et qui saute aux yeux en entrant dans le bâtiment, c’est l’ambiance. Une bonne clarté naturelle dispensée par le dôme translucide ventilant au faîtage et des fenêtres translucides de part et d’autre du bâtiment. Lorsqu’il fait sombre dehors, l’éleveur a installé des LED en guirlande sur les poutres. Les LED sont économes en énergie et apportent une bonne luminosité. L’ambiance c’est aussi une bonne température et pas de mauvaises odeurs. La circulation de l’air est optimale. « Je voulais à l’origine installer des fenêtres ouvrantes tout le long du bâtiment, mais j’ai été stoppé par le coût. Le constructeur m’a alors proposé de faire sur les longs pans un décalage entre le bardage et les prémurs », explique Dominique Prieur. Ainsi l’air frais pénètre dans le bâtiment sans créer de courant d’air, les brebis sont aussi bien contre les parois qu’ailleurs. L’air chaud, lui, est évacué par le dôme. Le bâtiment a tout de même coûté 384 000 euros à l’éleveur, subventions déduites, soit un coût de 500 euros par place ou 148 euros du m². « Le retour sur investissement est intéressant si je continue à vendre mes agneaux au même prix. L’année passée, j’ai vendu 1 000 agneaux à un chevillard de l’Yonne », détaille l’éleveur, qui a passé beaucoup de temps dans la réalisation de son bâtiment, en ayant fait une grande partie en auto construction. Si c’était à refaire, Dominique Prieur aurait bien vu encore plus grand en ajoutant trois travées supplémentaires afin de loger ses béliers et ses agnelles dans le même bâtiment que son troupeau.