Aller au contenu principal

Des protéagineux pour engraisser les agneaux

Entre économie sur les charges alimentaires des agneaux à l’engraissement et performances zootechniques, il est nécessaire de trouver un compromis en ces temps d’inflation sur les matières premières.

Si le remplacement d'un aliment du commerce par des protéagineux dans la ration des agneaux est économiquement avantageux, cela peut entraîner des retards de croissance allant de 7 à 10 jours.
Si le remplacement d'un aliment du commerce par des protéagineux dans la ration des agneaux est économiquement avantageux, cela peut entraîner des retards de croissance allant de 7 à 10 jours.
© B. Morel

Remplacer le complémentaire azoté du commerce ou le tourteau de soja par des protéagineux dans la ration des agneaux présente un intérêt économique, d’autant plus dans le contexte de hausse des prix des aliments du bétail. Les performances de croissance des agneaux s’en retrouvent toutefois légèrement altérées.

Pois, féverole, vesce ou pois chiche peuvent être utilisés, associés à une ou plusieurs céréales pour l’alimentation des agneaux, que ce soit sous la mère ou en finition. Les teneurs en protéines varient d’un peu plus de 20 % pour le pois à quasiment 30 % pour la féverole. Moyennant une adaptation des proportions du mélange, ces graines peuvent avantageusement remplacer un complémentaire azoté du commerce. Un concassage léger va permettre de pallier la dureté de certains grains pour des agneaux jeunes, mais n’est généralement plus nécessaire à partir de deux mois d’âge. En cas de changement de régime alimentaire, une transition d’une semaine en incorporant progressivement le protéagineux est indispensable. Dans ce type de mélange, vous pouvez ajouter, à raison de 1 à 2 % du mélange, du bicarbonate et un minéral vitaminé avec un rapport calcium/phosphore de 3 minimum.

15 à 20 % de baisse de croissance

Pour les agneaux sevrés, le remplacement d’un complémentaire azoté par un protéagineux dans un mélange fermier se traduit en général par une baisse des croissances des agneaux de l’ordre de 15 à 20 %. Cette baisse de performances s’explique en partie par la moindre appétence des protéagineux et surtout une composition de ration moins optimisée en termes de niveau d’apport protéique. La durée de finition est ainsi majorée de sept à dix jours. Selon les performances habituelles dans votre élevage, il faut donc être vigilant dans le cadre d’une commercialisation en filière de qualité où l’âge des agneaux doit être maîtrisé.

Entre 5 et 8 euros d’économie

L’utilisation d’aliment fermier à base de protéagineux permet tout de même d’économiser environ cinq euros par agneau en conventionnel et jusqu’à huit euros par agneau en bio sur le coût alimentaire de l’engraissement. Les qualités de carcasses ne sont pas modifiées. Cette économie est à mettre en regard des équipements nécessaires, tels que des silos, et du travail supplémentaire que cette pratique peut requérir.

Les plus lus

<em class="placeholder">Eleveur conduisant ses brebis au pâturage.</em>
« Les Ovinpiades m'ont permis de faire ma place dans la filière ovine »
« J’ai un CV complet », c’est par ces mots que nous avons terminé l’entretien avec Benjamin Piot, meilleur jeune berger…
<em class="placeholder">Olivier Maurin</em>
Les mille vies d’un passionné de la brebis et du pastoralisme
Éleveur transhumant du Béarn et fervent défenseur du monde pastoral, Olivier Maurin participe à l’amélioration de la race basco-…
<em class="placeholder">Brebis au pré, en train de manger des feuilles d&#039;arbre au sol.</em>
Faire la feuille : une pratique adaptée aux ovins à besoins faibles et modérés
En complément d’un apport de foin, « la feuille » complète la ration des brebis peu exigeantes, à l’entretien, taries,…
<em class="placeholder">Engraissement des agneaux au nourrisseur</em>
Coût des rations : des différences importantes en ovin
Les conseillers ovins des chambres d’agriculture Paca et les techniciens de la filière régionale ont mis au point un outil de…
<em class="placeholder">Marion Lassalle et Yannick Helip </em>
"Nous dégageons deux salaires avec notre système transhumant et nos brebis romanes"
Dans les Hautes-Pyrénées, Marion Lassalle et Yannick Helip conduisent une troupe de brebis allaitantes en optimisant la ressource…
<em class="placeholder">L&#039;éleveur se tient devant ses brebis en bergerie.</em>
« Nous distribuons trois kilos bruts de betteraves fourragères par brebis pour le lot au pâturage en hiver »
Dans les Côtes-d’Armor, Ida Prigent et Nicolas Le Provost pratiquent deux périodes de mises bas par an pour leurs brebis…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir Pâtre
Consultez les revues Réussir Pâtre au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Réussir Pâtre