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Des bouchons de sainfoin pour leurs propriétés antiparasitaires ?

Dans ces essais, l’excrétion en strongles digestifs n’a pas été diminuée avec l’incorporation de 0,8 à 0,9 % de tanins condensés dans la ration.
Dans ces essais, l’excrétion en strongles digestifs n’a pas été diminuée avec l’incorporation de 0,8 à 0,9 % de tanins condensés dans la ration.
© Ciirpo

« Des résultats d’essais peu convaincants »

 

 
Laurence Sagot, institut de l’Élevage/Ciirpo
Laurence Sagot, institut de l’Élevage/Ciirpo © Ciirpo

 

"L’utilisation d’aliments concentrés à base de sainfoin a été récemment testée au cours de cinq essais(1). En 2018 et 2019, deux lots d’agneaux sevrés ont été conduits au pâturage sur une même parcelle séparée en deux. L’un d’entre eux recevait 400 g de granulés de sainfoin pur tous les jours, soit 0,9 % de tanins condensés dans la ration. Le second lot était un lot témoin, avec un apport de concentré sans tanin. Au final, les niveaux d’excrétion d’œufs de strongles gastro-intestinaux ne sont pas différents entre les deux lots tout au long de la phase de pâturage.

En 2020 et 2021, trois essais ont testé un mélange qui se présente sous la forme de granulés. Il est composé de sainfoin associé à d’autres extraits de plantes. Pour chaque essai ont été comparés deux lots de brebis alimentées exclusivement en bergerie. Un des deux lots a reçu le granulé riche en tanins à hauteur de 70 g par brebis et par jour pendant 21 jours en complément de sa ration, soit 0,8 % de tanins condensés dans la ration. Des analyses coprologiques individuelles de chaque brebis au début et à la fin de l’essai ont été réalisées. Au final, il n’y a pas de différence significative d’intensité d’excrétion d’œufs de strongles digestifs entre les brebis ayant reçu la cure avec le complément riche en tanins condensés et celles qui ne l’ont pas consommé."

Vous trouverez les résultats plus détaillés de cette étude sur www.idele.fr : « recueil des communications des assises ovines du 12 octobre 2021 ».
(1) Résultats obtenus dans le cadre du projet Paralut financé par la région Nouvelle-Aquitaine. Essais conduits au Ciirpo, sur le site expérimental du Mourier et chez deux sélectionneurs en Rouge de l’Ouest.

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