Comment gérer l’arrivée de nouveaux animaux sur mon élevage ovin
L’introduction de nouveaux animaux dans un cheptel peut présenter un risque sanitaire. Quelques réflexes permettent de le limiter.
Quelques précautions simples réduisent significativement la probabilité d’introduire des agents pathogènes lors de l’achat de nouveaux animaux. « Tout d’abord il est important de connaître la situation sanitaire de son élevage, appelée “photo sanitaire”. Il s’agit d’un état des lieux des maladies présentes dans l’élevage à un instant donné », explique Élodie Chopin, du groupement de défense sanitaire (GDS) de Charente. Marien Bataille, responsable communication du GDS de la Creuse, précise : « Il est important de le faire régulièrement, en se servant au minimum des prises de sang de la prophylaxie pour réaliser des analyses complémentaires, car elle est susceptible d’évoluer très rapidement ». La « photo sanitaire » permet d’avoir une meilleure connaissance des maladies présentes dans son cheptel et ainsi d’établir une compatibilité avec les élevages vendeurs. Lorsque la « photo sanitaire » du troupeau vendeur et du troupeau acheteur est similaire, les facteurs de risques sont diminués.
Échanges avec le vendeur, quarantaine et autres conseils
Il est recommandé d’échanger avec le vendeur sur son historique sanitaire (vaccination, présence de maladies, traitements administrés, date de la dernière prophylaxie…) et de se rendre sur place pour voir les animaux. Cette visite est l’occasion d’observer leur état général et leurs conditions d’élevage. Par ailleurs, il est préférable de limiter le nombre d’élevages fournisseurs et de privilégier l’achat de jeunes animaux. Parmi les maladies majeures à chercher, on trouve : la paratuberculose, le visna-maëdi, la border disease, la chlamydiose et la fièvre Q.
Une mise en quarantaine de trois à quatre semaines des nouveaux animaux permet de maîtriser l’introduction de maladies en prenant en compte une potentielle période d’incubation. Il faut néanmoins considérer l’éventualité d’animaux porteurs sains qui peuvent transmettre leur pathologie malgré l’absence de symptôme. Des actions préventives, tel que des vaccins ou des antiparasitaires, peuvent également être apportées aux animaux introduits en compléments de la prévention mise en place. «
Des outils complémentaires pertinents peuvent être envisagés avec votre vétérinaire ou votre GDS. Ces derniers pourront vous conseiller au mieux pour assurer une introduction à moindre risque dans votre élevage
», conclut Marien Bataille.
Côté web
Le guide des bonnes pratiques de biosécurité en élevage ovin par GDS France sur www.frgdsna.org/ovins/