Choisir le bon chiot pour protéger son troupeau
L’efficacité du chien de protection tient de son éducation avant tout mais son origine est également importante.

« Le chiot doit impérativement être né dans un troupeau et c’est pour le mieux si ses parents travaillent bien », rappelle Rémi Bahadur, référent chien de protection et utilisateur lui-même. Les parents doivent être équilibrés, ni trop distants des hommes, ni trop collants. Dans une portée, le choix ne doit pas se tourner vers les extrêmes non plus, il faut éviter de prendre le chiot trop sûr de lui qui va être compliqué à canaliser plus tard et qui aura moins besoin de la présence des brebis pour se sentir bien. À l’inverse, le chiot trop peureux sera très fixé au troupeau, mais n’osera pas en sortir pour le défendre. Il faut ensuite veiller à ce que le chiot soit sain et bien conformé, sans boiterie ni décalage de mâchoires. Il existe 24 races reconnues de chien de protection, « tous les pays qui font de l’élevage extensif ont un peu leur race nationale », détaille le référent jurassien, originaire des Pyrénées. Ces races ont toutes en commun leur morphologie : un gros gabarit, un faciès qui leur permet d’être acceptés dans le troupeau (le museau et les oreilles pointues rappelant les prédateurs), un caractère placide et un pelage clair. Dans toutes ces races, il y a des bons chiens, les différences de comportement étant plutôt dues au caractère individuel du chien et non à la race. Si l’éleveur souhaite acquérir plusieurs chiens, il est bon de combiner des caractères différents. En effet, avec deux chiens, l’un peureux qui donne l’alerte facilement et un plus téméraire qui n’hésitera pas à sortir du troupeau, la protection peut être optimale. Pour un bon chiot pucé et vacciné, il faut compter en moyenne 400 euros, sachant que les subventions de l’État pour la protection des troupeaux sont de 325 euros pour un chien. « Attention, les races de chien de protection inscrites au LOF (livre des origines français) ne prennent en compte que les critères de beauté et pas les aptitudes de travail », avertit Rémi Bahadur. Il vaut mieux acheter chez un éleveur qui utilise des chiens.