Jérôme Bouet en Maine et Loire
Ces nouveaux installés qui ont réussi
Après cinq ans de salariat et une formation spécialisée en production ovine, Jérôme Bouet a repris l’exploitation familiale.
L'exploitation du « Grand Ry » à Rochefort sur Loire, Jérôme Bouet la connaît parfaitement. Son père a commencé la production ovine en 1985, après la cessation en vaches laitières. « Je l'ai toujours aidé mais je n'ai commencé à m'intéresser vraiment à la production ovine qu'à l'âge de 20 ans », explique-t-il. Après des études générales, Jérôme travaille comme salarié dans une coopérative puis une exploitation viticole pendant cinq ans. « Je me suis vite rendu compte que je n'étais pas fait pour rester salarié toute ma vie, ajoute l'éleveur. Puisque j'en avais l'occasion lorsque mon père serait à la retraite début 2008, j'ai préparé mon installation dès 2006 en passant un BPREA polyculture-élevage à Segré (Maine et Loire). » Mais la formation est très orientée sur les vaches laitières. A l'issue, Jérôme se renseigne sur les formations plus spécifiquement ovines. Il opte alors pour un certificat de spécialisation à Montmorillon. « Mon père n'était pas encore à la retraite et je désirais me former davantage. Je voulais voir autre chose que les systèmes de ma région et je n'ai pas été déçu. J'ai beaucoup appris dans ce grand bassin allaitant. Nous avons visité de nombreux élevages, avec des installations variées », se rappelle Jérôme.
Simplifier le travail
Bernard Bouet a lui aussi préparé l'installation de son fils. Il a continué à travailler sur la génétique et le troupeau de 500 brebis est particulièrement productif. « Je suis content que mon fils se soit installé mais un peu inquiet tout de même compte tenu de la conjoncture en ovins comme dans toutes les productions d'ailleurs. » Les 72 hectares de l'exploitation sont groupés autour des bâtiments et Jérôme n'envisage pas d'agrandissement de la surface. Il opte par contre pour des investissements pour se simplifier le travail au quotidien. « Mon père vient me donner un coup de main pour toutes les manipulations, indique Jérôme, mais j'étudie des possibilités de contention pour travailler tout seul. »
Environ 25 % des agneaux sont aujourd'hui commercialisés en vente directe avec un supermarché du département et Jérôme souhaiterait également développer cette activité. Il cherche également à améliorer les résultats de son troupeau. « En 2009, j'ai produit 1,4 agneau par brebis et j'aimerais augmenter le taux de fertilité sur éponge, conclut Jérôme. Quatre fois par an, notre technicien ovin de la Chambre d'agriculture organise des réunions de travail entre jeunes éleveurs. Cela nous permet de comparer nos résultats et de réfléchir à nos marges de progrès. »